Francis Lacassin a republié en 1976 dans un volume intitulé «A la recherche de l'homme nu» (Mes apprentissage, 2) -collection 10/18, n° 1053- le reportage de Georges Simenon en 1932 dans l'hebdomadaire Voilà : «L'Heure du nègre».
Quatre ans après ce (...)
Voici qu'une âme haute, livrée au dur devoir de regarder le monde, d'en interroger le cortex (le corps-texte) pour encourager le fort intérieur de l'éblouissement, choisit le Maroc comme terre d'élection pour dire une appartenance étrangement (...)
Un poème de Mohammed Khair-Eddine écrit à Tanger le 3 septembre 1986 et que l'écrivain disparu en 1995 avait offert à Boujemaâ, barman du Negresco, aura attendu vingt deux ans avant de connaître en Amérique du Nord les «caractères étranges de (...)
Cet écrivain né en 1922 a toujours été quelqu'un de discret. Il a fait l'objet d'un court essai d'Abdelkebir Khatibi et c'est chez celui-ci que je le rencontrai pour la première fois. J'étais fort jeune et il ne me vint pas à l'esprit qu'Ollier (...)
C'est une définition aux airs comiques mais qui ne manque pas de sagesse. Elle vint à l'esprit de Saïd Bahij, dès 2001, lorsqu'il se trouva en face de Pierre Bourdieu dans le film de Pierre Carles «La sociologie est un sport de combat» : «Moi, je (...)
Comme chaque année dans la petite ville de Lodève, à une trentaine de minutes de route de Montpellier, des poètes de toute la Méditerranée se sont retrouvés pour faire entendre leurs vers aux 7.000 habitants à la rencontre desquels se prouvent les (...)
L'envie mène le monde. Dans le meilleur des cas, c'est l'envie d'agir, de créer, de construire, de rêver et de faire rêver. Mais il y a la jalousie qui agit tel un dard. Ce venin anéantit et fait déraisonner.
L'écrivain Patrick Besson l'a bien (...)
C'est un livre auquel on s'attache comme à une personne. Un roman, le second de Hyam Yared, qui ouvre grand la fenêtre sur la dévastation ou sur de simples joies. Il nous implique dans des vies secrètes ou offertes à la confidence.
Tourmentée, Hyam (...)
Agençant les doutes et les preuves, les visages et les poèmes, les chants et les champs, les chemins vicinaux et les déroutes évitées, une vaste science de l'humain, du sensible, de l'immuable et du changement, tout cela s'épanouit une nouvelle fois (...)
L
e Maroc attire les écrivains mexicains. Ouvrons à nouveau «Les Nuits de Salé». Plaisir assuré.
Qu'elle est singulière, la puissance de l'empathie exprimée par l'écrivain mexicain Jorge Ruiz Duenas dans ce petit ouvrage paru en 2004 aux éditions (...)
Née en 1950 à Tlemcen, Latifa Ben Mansour s'est illustrée en romancière de la mémoire à partir du «Chant du lys et du basilic», publié en 1990 aux éditions Jean-Claude Lattès, puis réédité en 1997 à La Différence.
«Le chant du lys et du basilic», (...)
Q
uelle chance que d'évoquer l'oeuvre aux multiples facettes d'Ahmed Ben Dhiab, griot et nomade tunisien, qui chante en arabe de grands poètes en s'accompagnant au luth, écrit des poèmes en français, parle italien, dessine dans la langue universelle (...)
C'est par un heureux hasard qu'à quelques jours de mettre un point final au manuscrit de mon «Anthologie des écrivains marocains de l'émigration» (La croisée des chemins), je rencontrai le consul de Belgique à Casablana, Luc Jacobs, et lui demandai (...)
Qu'elle s'éventent, se désaltèrent, montent à bicyclette à quelle mètre de palmiers intimidés par leur corpulence ou étendent leur linge en gardant les yeux clos, que le sommeil les gagne lorsqu'elle lisent « L'ennui » d'Alberto Moravia sans ôter un (...)
R
ien n'est moins surprenant que l'existence et la vitalité de l'association des amis dAbdelmalek Sayad car l'apport, la vision, lestyle tout empreint de loyauté intellectuelle et de perspicacité politique de ce chercheur furent vraiment fondateurs (...)
La curiosité pour des disciplines scientifiques ou artistiques oriente une existence aussi fortement que peut le faire une passion amoureuse ou une lubie.
A l'intersection des obsessions d'autrui, le créateur d'imagination veille comme un témoin (...)
Migration et hybridité : le paradigme Maghreb-Europe». Cet intitulé vient de réunir à Fès grâce notamment aux efforts de Moha Ennaji et Fatima Sadiqi, deux linguistes, des intervenants passionnés.
Les colloques ne sont pas seulement l'occasion (...)
En littérature aussi, il arrive que la détermination soit récompensée. Et lorsque, comme s'y emploie Moussa Konaté, cette qualité est mise aussi au service des autres plutôt qu'au seul profit de qui la possède, on doit dire «chapeau !».
Moussa (...)
Qui a vu une seule fois Essaouira n'a de cesse de la revoir. Alors que dire de ceux qui y sont nés ? Il y a de quoi être hanté. Je pense à la nostalgie qu'en éprouve sûrement Mourad Akhay, le jeune Souiri qui arracha aux eaux de l'Arno un Italien (...)
Un recueil de poèmes d'Aïcha Bassry «Insomnie des anges» traduit par Abdellatif Laâbi est paru chez Marsam en 2007. On y peut découvrir, en arabe et en français, l'énergique mélancolie d'une femme libérée du sentimentalisme et qui manie l'ironie (...)
Trois talents et deux langues : tels sont les atouts du discret Saïd Benjelloun. Deux recueils de poèmes ont paru aux éditions Réciproques, à Montauban. Ce fut d'abord, en 2006 «Double voix» dont le titre s'imposait d'autant mieux que notre poète (...)
Dans «On ne met pas en cage un oiseau pareil» (Dernier journal, août 1995) paru aux éditions William Blake et Cie en 2001 et dont la traduction arabe a été publiée au Maroc, Mohammed KhaÏr-Eddine évoque de façon assez facétieuse son ami Michel (...)
Je ne connaissais qu'un poète mauricien, Edouard Maunick, auquel il arriva d'ailleurs d'être primé lors d'un festival à Asilah. Edouard était un voisin avec qui je papotais et puis il est allé vivre en Afrique du Sud. Quel autre poète mauricien (...)
O
n est surpris par «Beyrouth Canicule» où Djilali Bencheikh montre une nouvelle facette de sa personnalité. C'est que le voici se dépeignant en jeune adulte partagé entre frivolité et engagement. L'enfance est la grande affaire de Djilali (...)
«Cité des fleurs» est paru en 2009 chez un petit éditeur dont le nom de marque, «Le Mot fou», convient assez bien à ce troisième livre de Nadia Berquet, une nouvelliste d'origine algérienne. Ses deux premiers ouvrages «La sale odeur du bonheur» (...)