La frégate marocaine Mohammed VI (RMF), bâtiment de combat de type FREMM (frégate multi-missions) relevant de la Marine royale, a été intégrée ces derniers jours aux opérations navales conduites par le groupe aéronaval français constitué autour du porte-avions Charles-de-Gaulle (GAN-FR), dans le cadre de la mission Clémenceau 2025. À ses côtés figure également la frégate portugaise Dom Francisco de Almeida (MPN), bâtiment lance-missiles de classe Vasco da Gama. Ce regroupement de bâtiments de surface, déployés en Méditerranée centrale, procède à des exercices coordonnés de haute intensité, incluant des simulations de défense aérienne, des manœuvres anti-sous-marines, ainsi que des opérations de ravitaillement à la mer et d'alerte aéronavale. Les dispositifs de communication, de navigation tactique et de commandement ont été interconnectés selon les standards de l'OTAN, permettant une symétrie opérationnelle entre les unités. Le Mohammed VI, doté de missiles de croisière MBDA Scalp Naval, de torpilles MU90 et de radars multifonctions Herakles, participe à ces exercices en tant qu'unité pleinement autonome, tout en s'insérant dans l'architecture coordonnée du GAN. La mutualisation des capteurs, le partage en temps réel des données radar et l'harmonisation des protocoles d'alerte témoignent de l'état d'aguerrissement des équipages et de leur capacité à former une force intégrée. Ce déploiement illustre l'attachement constant du Maroc à la coopération militaire avec la France, fondée sur une longue tradition de confiance mutuelle, d'excellence tactique et de souci partagé de préservation de la sécurité régionale. Il exprime également l'élévation du niveau d'interopérabilité entre les marines méditerranéennes dans un contexte marqué par la persistance de menaces asymétriques en haute mer. Cette phase opérationnelle constitue une mise à l'épreuve grandeur nature de la cohésion entre forces alliées, engagées dans la sauvegarde des intérêts stratégiques en Méditerranée.