Pris en étau entre incertitudes géopolitiques, tensions internes au sein de l'Opep+ et frictions commerciales mondiales, les marchés pétroliers vacillent. La chute continuelle des cours de l'or noir semblent être une aubaine pour les acheteurs face aux doute entourant le règlement de plusieurs dossiers internationaux. Vendredi, les cours du brut ont de nouveau accusé une baisse, reflétant les craintes d'un excès d'offre, alimenté par une possible augmentation de la production de certains membres de l'Opep+. En outre, les Etats-Unis, dont la politique rythme les cours mondiaux n'ont pas encore clarifié leur stratégie sur plusieurs dossiers chauds, notamment le cas des sanctions iraniennes, et la guerre commerciale livrée à la Chine. Concernant la Chine, le président américain Donald Trump, a reconnu en début de semaine devant la presse que les surtaxes de 145% prévues contre les importations en provenance de Chine, étaient « très élevées » et qu'elles allaient « baisser de façon substantielle », laissant entrevoir une embellie. Le locataire de la Maison Blanche, a indiqué par ailleurs vendredi, avoir eu des entretiens avec son homologue chinois Xi Jinping au téléphone sur les droits de douane. Mais un jour plus tôt, du côté chinois, il n'y a pas eu de confirmation de ces discussions. La Chine qui a nié des discussions avec les Etats-Unis, a néanmoins dit sa disponibilité à engager des discussions « sur un pied d'égalité ». A noter que la Chine reste un pays central pour le marché du pétrole étant donné que le pays est le principal consommateur aux côtés des Etats-Unis, de ce fait les marchés mondiaux verraient d'un bon oeil une relation apaisée entre les deux poids lourds de l'économie mondiale. En effet, les spécialistes notent que les cours de l'or noir attendent les signes d'une embellie sur le sujet des tarifs douaniers entre Pékin et Washington pour observer une hausse. Dans ce climat instable, les signaux contrastés sur la guerre commerciale sino-américaine et les pourparlers sur le nucléaire iranien ajoutent à la nervosité des investisseurs. Pour l'instant, les cours restent dans le rouge par crainte d'une nouvelle accélération de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Les incertitudes entourant la politique de l'OPEP+, notamment concernant le respect des quotas semblent peser sur les cours. L'Arabie saoudite s'est montrée entreprenante en annonçant précédemment augmenter plus que prévu sa production en mai comme mesure adressée à ceux qui ne respectent pas les quotas. Cette politique est perçue comme un facteur de la chute des cours du pétrole. Sur le dossier iranien, qui a également un impact sur les cours, les perspectives d'un éventuel accord avec Téhéran est perçu comme un élément pouvant déverrouiller les sanctions américaines sur le pétrole iranien. Mais l'Iran a dénoncé mercredi de nouvelles sanctions américaines visant son secteur pétrolier et gazier, et des discussions ont été engagées sur le nucléaires avec les Occidentaux, à l'exception des Etats-Unis qui sont sortis de l'accord de 2018 sous l'administration Trump. Un 3ème round de négociations sont toutefois engagées entre Téhéran et Washington. Sur le sujet de l'Ukraine, en cas de trêve dans la guerre, les Etats-Unis pourraient envisager une levée des sanctions contre la Russie, ce qui permettrait d'augmenter le pétrole russe sur le marché, comme le cas de l'Iran.