L'application de la norme Euro 6 est officiellement décalée de 2 ans    Nouakchott et Rabat veulent renforcer la coopération économique    Immigration clandestine : 10.400 morts ou disparus en 2024    Azerbaijan Airlines : Le crash d'avion lié à une "interférence externe, physique et technique"    Allemagne : Vers des élections anticipées le 23 février après la dissolution du Bundestag    SMIG et SMAG. Des augmentations actées pour 2025    Football. Bouchra Karboubi, la fierté de l'arbitrage marocain    Qatar-Maroc : 2024, une année riche en échanges culturels    ADII : lancement du programme AfriDou@ne pour renforcer la coopération douanière en Afrique    L'Assemblée nationale de l'Azerbaïdjan ratifie à l'unanimité l'accord de coopération militaire avec le Maroc    Alerte météo : La tempête amènera jusqu'à 40 cm de neige dans certaines régions    Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Zineb Drissi Kaitouni : "Le digital réduit les barrières à l'accès aux soins pour des millions de citoyens"    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    Ministère du Transport et de la Logistique : Tarik Talbi prend les rênes de l'aviation civile    GPBM : Ouverture exceptionnelle des agences bancaires les 28 et 29 décembre    Maroc : Le charbon domine le mix énergétique, les énergies renouvelables atteignent 21,7%    Rabat : Les autorités interviennent suite à une course dangereuse de taxis contre un conducteur VTC    Les relations entre la France et l'Algérie au point de rupture, les services sécuritaires des deux pays n'échangent presque plus    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret fixant la liste des congés exceptionnels accordés aux magistrats    Syrie : Interpellation d'un ancien responsable sous le régime déchu de Bachar al-Assad    Al Ahly: Premier but '' égyptien'' d'Attiat Allah!    Al Shabab : Abderrazak Hamdallah buteur face à Al Kuwait    Real : Le Stade Santiago Bernabéu va changer de naming    LNFP : Mercato hivernal fixé, indemnités des commissaires revalorisées et centres Evosport réactivés...    Corée : le président par intérim à son tour destitué par les députés    Le Maroc et le Bahreïn déterminés à renforcer leur coopération en matière de développement social    Activités liées au cannabis: Aucune infraction enregistrée en 2024 en matière de non-conformité    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à l'application de la TVA prévue au titre III du CGI    Football : le New York Times sacre le Maroc superpuissance du ballon rond    Afrique du Sud. Plus 17.000 kidnapping en un an    Maroc : Un projet de décret sur l'indemnité d'encadrement de formation continue dans l'Education nationale    Loi organique sur la grève. Abdellatif Komat : "Ce nouveau projet va dans le sens de l'équilibre"    Algeria imposes new restriction on Saharawis : Ban on phone card top-ups in Tindouf Camps    Chase between taxi drivers and ride-hailing driver in Rabat ends in arrests    Cyclone Chido. Le Mozambique est dévasté    Les prévisions du mercredi 27 décembre    Ecoles pionnières : Casablanca-Settat compte atteindre le taux de 52% en 2025    À Tanger, création de la Fédération régionale des coopératives féminines    Tarik Talbi nommé directeur général de l'aviation civile    «La Perle Noire» : Ayoub Qanir signe un nouveau long-métrage captivant    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Opep risque de regretter son "ami" Trump, craint l'ère Biden
Publié dans Finances news le 09 - 11 - 2020

LONDRES/DUBAI (Reuters) - Les principaux membres de l'Opep craignent que des tensions dans l'alliance “Opep+” ne réapparaissent avec l'accession de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis et pensent que Donald Trump leur manquera, ont déclaré des sources proches du cartel.
Alors que le président sortant était passé d'une critique de l'Opep à un soutien de sa réduction de production, Joe Biden pourrait modifier les relations diplomatiques américaines avec trois membres de l'organisation, à savoir l'Arabie saoudite, son leader de facto; les pays sanctionnés, l'Iran et le Venezuela; et la Russie, leader des producteurs de pétrole alliés à l'Opep connus sous le nom d'”Opep+”.
L'application stricte des sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela a empêché le négoce de millions de barils par jour et, si Joe Biden devait assouplir les mesures dans les années à venir, une augmentation de la production rendrait plus difficile pour l'Opep d'équilibrer l'offre et la demande de pétrole.
Joe Biden a déclaré qu'il préférerait la diplomatie multilatérale aux sanctions unilatérales que Donald Trump a de nouveau imposées, bien que cela ne signifie pas nécessairement un assouplissement à court terme.
Durant sa campagne, il a déclaré qu'il reviendrait à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien si Téhéran se conformait de nouveau au pacte. Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord en 2018, rétablissant des sanctions réduisant les exportations de pétrole de l'Iran.
Certains membres de l'Opep craignent qu'un retour des volumes iraniens ne s'ajoute à une offre excédentaire sans réduction ailleurs et s'inquiètent du maintien de la participation de Moscou à l'Opep+.
“Les sanctions contre l'Iran peuvent être réévaluées et ensuite l'Iran sera de retour sur le marché, donc encore une fois il y aurait une offre excédentaire et l'accord de réduction actuel serait en danger”, a déclaré une source de l'Opep avant que le résultat de l'élection présidentielle aux Etats-Unis ne soit connu.
“Il y a le risque que la Russie quitte également l'accord Opep +, ce qui signifie un effondrement de l'accord, car c'est Trump qui a amené Moscou à bord”, a-t-elle ajouté.
MENACE MONDIALE
Joe Biden a désigné la Russie comme la menace mondiale la plus grave pour Washington. Au cours de sa campagne, il s'est également engagé à réévaluer ses liens avec l'Arabie saoudite.
Donald Trump a été impliqué en avril dans les pourparlers ayant conduit à un accord dans lequel l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et l'Arabie saoudite ont travaillé avec des producteurs alliés dirigés par la Russie pour convenir d'une réduction record de l'offre de pétrole, alors que l'épidémie de coronavirus se traduisait par un effondrement de la demande.
Trump est notamment intervenu pour faire pression sur l'Arabie saoudite et la Russie afin de mettre fin à un différend qui avait déclenché une guerre des prix et avait conduit les deux pays à envisager d'augmenter leur production au moment même où la pandémie entraînait des restrictions sur les voyages - et par conséquent sur la demande de carburant.
Le résultat a été un accord mondial sans précédent pour réduire l'approvisionnement en pétrole d'environ 20 millions de barils par jour, soit environ 20%. À elle seule, l'Opep+ a accepté une réduction de 9,7 millions de barils par jour.
Pour Trump, l'objectif était d'augmenter les prix mondiaux du pétrole et d'éviter ainsi des faillites et des centaines de milliers de pertes d'emplois dans l'industrie énergétique américaine à l'approche de l'élection présidentielle.
Le président sortant des Etats-Unis a en outre été un partisan de l'industrie pétrolière et gazière, faisant reculer les réglementations environnementales et rejetant les conclusions scientifiques dominantes sur la façon dont les émissions provoquent le réchauffement climatique.
Plus tôt dans sa présidence, il avait critiqué l'Opep pour avoir demandé des prix plus élevés et exhorté ses membres à pomper davantage. La législation américaine anti-Opep - introduite pour la première fois il y a des années - n'est cependant pas devenue une loi sous sa présidence.
“Trump est maintenant notre ami - après le demi-tour historique”, a déclaré une source de haut niveau de l'Opep sous couvert d'anonymat.
DES ALLIANCES DE PLUSIEURS DECENNIES
L'alliance Opep+ soutient les prix du pétrole depuis 2017 et tout développement qui menace l'avenir de l'alliance pourrait affaiblir le marché, avec des implications importantes pour le cartel et d'autres producteurs, gouvernements et négociants.
Donald Trump s'est engagé plus activement avec l'Opep que ses prédécesseurs, utilisant souvent Twitter pour commenter les décisions de production et les fluctuations des prix du pétrole, alors que Joe Biden est considéré comme étant plus susceptible de maintenir l'entente à distance.
“Mon avis est que Biden s'appuierait davantage sur les conseils professionnels de ses conseillers et ne ferait pas de microgestion comme le fait aujourd'hui Trump”, a déclaré Chakib Khelil, ministre algérien du pétrole depuis une décennie et ancien président de l'Opep.
“Biden n'aurait pas la relation chaleureuse avec Poutine que Trump semble avoir”, a ajouté Khelil.
Pourtant, malgré les commentaires de l'équipe de campagne de Biden sur les relations américano-saoudiennes, une remise à plat totale de celles-ci semble improbable.
Des sources régionales du Golfe et des diplomates ont ainsi déclaré à Reuters qu'une victoire de Biden ne bouleverserait pas des alliances de plusieurs décennies.
Une source au fait des réflexions du secteur pétrolier iranien a en outre salué la victoire de Biden, tout en déclarant douter que les sanctions soient levées rapidement.
“Même si les sanctions de l'Iran sont levées, il faudra deux à quatre mois pour que les exportations de pétrole de l'Iran reviennent aux niveaux d'avant les sanctions en raison de problèmes techniques”, selon cette source. “Par conséquent, l'Opep+ a suffisamment de temps pour décider d'un nouveau plafond de production.”


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.