Suite aux manifestations des enseignants, les syndicats des secteurs de la santé et de la justice annoncent une vague de grèves nationales. Ces mouvements sociaux, prévus pour les jours à venir, visent à exiger des augmentations salariales et des compensations financières pour les diverses catégories professionnelles. Dans le cadre de ces revendications, des grèves de 48 et 72 heures seront initiées dès la semaine prochaine. Ces actions sont orchestrées par les syndicats des fonctionnaires de la santé et de la justice, déterminés à faire entendre leurs demandes. La Coordination des syndicats de la santé a programmé une grève nationale les 8 et 9 mai, suivie d'un sit-in devant le ministère de la Santé le 26 mai. Parallèlement, le Syndicat national de la justice prévoit une cessation de travail de 72 heures les 7, 8 et 9 mai. Lire aussi : Centres de santé : quatorze établissements de la région Fès-Meknès font peau neuve La Coordination syndicale des fonctionnaires du ministère de la Santé a également lancé un appel à la grève pour les 7, 8 et 26 mai, invitant tous les corps hospitaliers à se joindre au mouvement, à l'exception des services d'urgence et de soins intensifs. Cette décision survient dans un contexte de pénurie criante de services de santé publique. La coordination exprime son opposition ferme à toute tentative de privatisation des établissements de santé publique et exhorte le gouvernement à reconsidérer cette orientation. Les syndicats déplorent le manquement du gouvernement à améliorer les conditions de travail et à satisfaire les attentes des professionnels de santé. Cette situation érode la confiance et la motivation nécessaires à leur participation aux réformes cruciales du secteur. Le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb, a entamé des discussions préventives avec les syndicats, aboutissant à la signature de procès-verbaux. Néanmoins, l'absence de mesures concrètes de la part du ministère et du gouvernement a poussé les syndicats à intensifier leur mobilisation. Un accord prévoit une hausse des salaires pour le personnel soignant, avec une augmentation de 1 500 Dh pour les infirmières et de 1 200 Dh pour les techniciens de la santé, ainsi qu'une revalorisation de certaines indemnités et l'introduction d'un nouveau grade professionnel dès 2026. Concernant la grève de la semaine prochaine, elle concerne les fonctionnaires affiliés au Syndicat national de la justice, membre de la Confédération démocratique du travail (CDT). La CDT appelle à une grève de 72 heures les 7, 8 et 9 mai, regrettant l'absence d'engagement politique du gouvernement pour répondre aux revendications légitimes des fonctionnaires du secrétariat-greffe. La confédération conteste également le refus du ministère de l'Economie et des Finances d'accéder aux demandes du syndicat, jugées pourtant légitimes. Les négociations avec le gouvernement stagnent, et les syndicats menacent d'accentuer leur action par un rassemblement dans les jours à venir.