« Le Liban est attaché à la nécessité du retrait des forces israéliennes de ses territoires occupés dans le délai fixé », donc au terme des 60 jours qui avaient été arrêtés par l'accord de trêve entré en vigueur fin novembre dernier et qui prendront fin le 26 Janvier. C'est par cette déclaration qu'après avoir dénoncé, lors de sa rencontre avec le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ce samedi 18 Janvier, « la poursuite des violations israéliennes terrestres et aériennes » et déploré « le dynamitage des maisons et la destruction des villages frontaliers qui vont à l'encontre de l'accord », le nouveau président libanais Joseph Aoun, dont l'élection a clos une période de deux ans de vacance à la tête du Pays du Cèdre, a sommé l'Etat hébreu de respecter les dispositions fixées par l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin à la guerre que se livraient Israël et le Hezbollah libanais et qui stipulait, expressément, que l'armée israélienne doit se retirer du Sud-Liban dans un délai de 60 jours. Au cours de la visite qu'il avait effectuée, la veille, auprès des Casques Bleus de la FINUL, le Secrétaire général de l'ONU a assuré le Liban de son « soutien total » et de sa volonté de mobiliser la communauté internationale pour lui apporter « toutes les formes d'aide ». En étant convaincu, par ailleurs, de la nécessité de « renforcer les institutions de l'Etat libanais» pour lui permettre de « protéger pleinement ses citoyens », le dirigeant onusien a exhorté Israël à mettre un terme à son « occupation » du Sud-Liban et à ses opérations militaires dans la région. Aussi, en s'adressant à un parterre de journalistes à l'issue de sa rencontre avec le président libanais Joseph Aoun, le Secrétaire général de l'ONU a déclaré qu'« avec le retrait des forces israéliennes et la présence de l'armée libanaise sur l'ensemble du territoire libanais, il sera possible d'ouvrir un nouveau chapitre de paix » et ce, d'autant plus qu'il ressort d'un communiqué du Département d'Etat, qu'au cours de la réunion des donateurs internationaux qui avait eu lieu jeudi dernier, il a été décidé de procéder au déblocage de 117 millions de dollars au titre du soutien aux « Forces Armées Libanaises » (FAL) et aux « Forces de Sécurité Intérieure » (FSI) pour leur permettre de « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ». Mais, tout en rappelant qu'en application des termes de cet accord de trêve, il avait été convenu que Tsahal quitte le sud-Liban pour permettre le déploiement de l'armée régulière libanaise aux cotés des Casques Bleus de l'ONU et que les combattants du Hezbollah prendront position au nord du fleuve Litani, soit à près de 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, Naïm Qassem, le nouveau patron du mouvement chiite libanais, a accusé les forces israéliennes d'avoir procédé à des « centaines de violations » de l'accord de cessez-le-feu et mis en garde contre le fait que le Hezbollah pourrait finir par « perdre patience ». En espérant, enfin, que Tsahal va respecter les dispositions arrêtées par l'accord de trêve signé avec le Hezbollah en Novembre dernier et que le Pays du Cèdre retrouvera la concorde et la paix, attendons pour voir... Nabil EL BOUSAADI