Dans un communiqué conjoint, les syndicats nationaux du secteur de la santé ont annoncé leur décision de poursuivre les manifestations et de paralyser à nouveau les hôpitaux publics pour la deuxième semaine consécutive. Ils ont annoncé une grève nationale du 7 au 8 mai en raison du "mépris des revendications des travailleurs de la santé". Détails. Dans le cadre de leur action collective, les syndicats ont annoncé un programme de mobilisation progressive, débutant par une grève générale nationale de 48 heures des travailleurs de la santé les 7 et 8 mai 2024. Cette grève touchera toutes les institutions de santé du pays, à l'exception des services d'urgence et de réanimation, afin de minimiser l'impact sur les patients nécessitant des soins critiques.
Selon la même source, le syndicat a précisé qu'il organisera le 9 mai 2024 des manifestations régionales et locales d'une heure, de 11 heures à midi. De plus, une conférence de presse sera tenue le 14 du même mois, en plus d'une grève nationale accompagnée d'une manifestation nationale le 26 mai à Rabat.
Le communiqué a attribué la raison de cette grève à ce qu'il a appelé "la poursuite de l'ignorance du gouvernement et son obstination à répondre aux attentes des travailleurs de la santé".
Quant à la grève précédente menée par les travailleurs de la santé les 24 et 25 avril derniers, les syndicats ont déclaré qu' « elle a connu un grand succès et une large participation de la part des travailleurs de la santé », ce qui, selon la même source, « reflète l'ampleur du mécontentement que vit le secteur de la santé et le niveau de détresse professionnelle des travailleurs résultant de l'ignorance par le gouvernement des demandes justes et légitimes des travailleurs de la santé et du non-respect des accords signés entre le ministère de la Santé et tous les syndicats du secteur ».
Les professionnels de la santé au Maroc insistent sur la nécessité de préserver tous les droits et acquis des professionnels de la santé, en tête desquels figure le statut de fonctionnaire public, la gestion des postes financiers et des salaires à partir du budget de l'Etat, ainsi que le maintien des positions administratives actuelles prévues dans le régime général de la fonction publique et toutes les garanties qui en découlent.
Les huit syndicats s'accrochent à toutes les dispositions des accords et des procès-verbaux de réunions signés entre le ministère de la Santé et tous les syndicats, tant sur le plan matériel que moral et légal.
De plus, les syndicats ont présenté leurs excuses aux citoyens dépendants des établissements de santé en raison de la perturbation des services de santé, imputant à ce mouvement de mécontentement et aux conséquences des grèves la responsabilité du gouvernement, qui, selon eux, "n'a pas respecté ses engagements envers la valorisation des professionnels de la santé".
Les syndicats ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs de la santé, reconnaissant leur rôle essentiel dans toute réforme du système de santé. Ils ont salué la décision courageuse et historique de l'unité syndicale dans le secteur de la santé, tout en appelant le gouvernement à répondre de manière proactive aux demandes légitimes du personnel de santé.