La mère de l'ancien président du Raja Club Athletic (RCA), Mohamed Boudrika, a été présentée ce mercredi matin devant le procureur général du roi près la Cour d'appel de Casablanca. Elle était accompagnée de ses frères, dans le cadre d'une affaire impliquant de lourds soupçons de falsification de documents officiels et de vol qualifié. D'après les informations obtenues par Hespress, figurent parmi les personnes déférées devant le parquet : la mère de l'ex-président du club casablancais, son frère "B.N." — un promoteur immobilier bien connu à Casablanca — ainsi que d'autres membres de la famille. Un fonctionnaire de la préfecture d'Aïn Chock a également été entendu dans ce dossier. À la suite des investigations menées par la brigade de la police judiciaire de la préfecture de police de Casablanca, le parquet a ordonné la mise en détention provisoire de l'un des mis en cause, tandis que les autres ont été laissés en liberté en attendant la suite de la procédure. Les personnes convoquées devant le procureur général sont précisément "Khadija N.", "Bouchâïb N.", "Mustapha N.", "Khalid N.", ainsi qu'un employé du service de légalisation des signatures au sein de l'annexe administrative de Californie, relevant de l'arrondissement d'Aïn Chock. Selon les mêmes sources, cette affaire trouve son origine dans une plainte déposée par cinq héritiers, enfants du défunt "Houcine", frère de la mère de Mohamed Boudrika. Les plaignants accusent les mis en cause de formation d'une bande criminelle, de vol avec effraction, de falsification de documents officiels et de leur usage, ainsi que d'appropriation et destruction de documents et pièces administratives. Ces actes auraient conduit à priver les plaignants, dont certains sont mineurs, de leur droit à l'héritage familial. Les proches du défunt accusent la mère de Boudrika d'avoir subtilisé les clés d'un coffre-fort, de s'être emparée d'une importante somme d'argent, et d'avoir mis la main sur divers documents sensibles, dont des chèques bancaires. Il convient de rappeler que Bouchâïb N., oncle de Mohamed Boudrika et promoteur immobilier de son état, avait déjà été condamné à la fin de l'année dernière à une peine de quatre ans de prison ferme. Cette condamnation faisait suite à une affaire de falsification d'un contrat de continuité concernant un bien foncier d'environ 4 hectares situé à Bouskoura, dans la province de Nouaceur.