Lors de la première session du dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales, tenue ce mardi à Rabat, une délégation de l'Union marocaine du travail (UMT) a demandé une nouvelle augmentation générale des salaires et une revalorisation des pensions de retraite. Le secrétaire général de l'UMT, Miloudi Moukharik, a souligné que la précédente augmentation, convenue en avril 2024, a été « érodée » par les hausses successives des prix. Il a également insisté sur la nécessité d'une réduction de l'impôt sur le revenu, affirmant que « malgré les mesures prises par le gouvernement l'année dernière, l'impôt sur le revenu reste élevé au Maroc par rapport à de nombreux pays du bassin méditerranéen ». Par ailleurs, la délégation syndicale a mis en avant la situation « misérable » des retraités, dont une partie perçoit des pensions inférieures au salaire minimum, en dépit de leurs années de service au profit de l'économie nationale. Elle a également réclamé une augmentation des allocations familiales pour les enfants, jugées insuffisantes pour couvrir les besoins des familles en matière de soins et d'éducation. L'UMT a également proposé l'institutionnalisation du dialogue social par le biais d'une loi, afin de mettre fin à la « subjectivité de certains ministres ». Elle a présenté une proposition de loi à cet effet au gouvernement, soulignant la nécessité d'une approche plus structurée et prévisible des négociations sociales. Enfin, le syndicat a insisté sur la nécessité de résoudre les blocages dans les dialogues sectoriels, notamment dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des collectivités territoriales, et de protéger les libertés syndicales, souvent violées par certains employeurs.