Le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a affirmé, mercredi à Rabat, que la Centrale syndicale se félicite de l'engagement du gouvernement à respecter les accords du dialogue social dans son premier round. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre d'une délégation de la Centrale syndicale avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, tenue dans la cadre du deuxième round du dialogue social, M. Moukharik a expliqué que « ce round, qui se veut un prolongement de celui du 1er mai, a été l'occasion d'évaluer les décisions prises, celles qui ont été mises en en œuvre et ce qui est en cours d'élaboration », se félicitant de la disposition du gouvernement à honorer ses engagements. A cette occasion, le syndicaliste a salué l'approbation par le chef du gouvernement, en sa qualité de président du Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale, de la revalorisation de la pension de retraite de 5% avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2020, notant que cette décision concerne plus de 600.000 retraités affiliés à la Caisse. Concernant la hausse des salaires, le responsable syndical a rappelé que l'UMT a réaffirmé, lors de ses négociations avec le chef du gouvernement, que cette augmentation devrait concerner l'ensemble des salaires. Cette rencontre a également porté sur la question de la baisse de l'Impôt sur le Revenu (IR), a-t-il dit, qualifiant d' »injuste » cet impôt qui est payé par les employés de façon systématique, à un taux élevé atteignant les 38% du salaire. Evoquant la réforme des régimes de retraite, M. Moukharik a souligné que cette réforme « ne doit nullement se faire au détriment des salariés ». Pour ce qui est de la loi organique sur la grève, le responsable syndical a déclaré qu'il a été convenu d'élaborer un projet de loi tenant compte des intérêts des salariés, du mouvement syndical et de l'entreprise. En outre, le secrétaire général de l'UMT a fait observer que le dialogue national avec le chef du gouvernement a franchi une étape importante, notant cependant qu'un ensemble de ministères et d'établissements publics n'avait toujours pas ouvert de dialogues sectoriels. Il a mis l'accent, à cet égard, sur la nécessité pour le gouvernement de promouvoir ces dialogues qui sont à même de contribuer à l'amélioration des conditions matérielles et professionnelles des salariés dans ces secteurs. M. Moukharik a relevé enfin la disposition du gouvernement à tenir un dialogue sérieux visant à promouvoir le monde du travail et les conditions de la classe ouvrière marocaine.