Le Premier ministre inaugure un nouveau round de concertations avec les centrales syndicales à quelques semaines du 1er mai. Outre le dossier du transport, l'UMT et la FDT remettent sur le tapis les libertés syndicales. Driss Jettou a inauguré, hier lundi, un nouveau round de concertations avec les centrales syndicales. Dans la matinée, le Premier ministre a reçu les responsables de l'UMT (Union marocaine du travail) qui ont évoqué plusieurs dossiers et notamment celui des libertés syndicales. Pour Miloudi Moukharik, ces libertés continuent d'être bafouées dans plusieurs régions du Maroc et plusieurs cas concrets avaient été soumis au Premier ministre. Le secrétaire national de l'UMT a déclaré que sa centrale syndicale a évoqué avec le Premier ministre la revalorisation du SMIG au moment où le coût de la vie connaît une augmentation assez considérable, mais aussi la réforme des Caisses des retraites. Pour la centrale syndicale de Mahjoub Benseddik, il est nécessaire de procéder à un audit externe des Caisses concernées pour «connaître leur situation réelle avant de décider quoi que ce soit», précise M. Moukharik. Ce dernier ajoute que, concernant le projet du code de la route, le gouvernement aurait dû initier des négociations avant de prendre une décision et non le contraire. Dans l'après-midi de lundi, Driss Jettou devait recevoir une délégation de la CDT (Confédération démocratique du travail) conduite par Noubir Amaoui.Ce mardi, le Premier ministre reçoit les délégations respectives de l'UGTM (Union générale des travailleurs marocains) et la FDT (Fédération démocratique du travail). Cette dernière centrale syndicale compte également aborder le dossier des libertés syndicales. «Nous avons enregistré de graves dépassements, entre autres, à Bank Al-Maghrib, à l'ONE et dans plusieurs autres secteurs», affirme Larbi Habchi, l'un des responsables de la FDT, qui ajoute que cette dernière revendique une promotion exceptionnelle pour les fonctionnaires du public pour les années 2003, 2004 et 2005 avec une refonte des décrets relatifs à l'évaluation et à la promotion. La FDT se dit également pour un «consensus préalable entre tous les partenaires autour du statut général de la fonction publique». L'UGTM, elle, se fait l'avocate d'une exonération de l'IGR (Impôt général sur le revenu) au profit des retraités mais surtout pour «une démocratisation des salaires et des oeuvres sociales», comme l'indique Khadija Zoumi, membre du bureau exécutif de l'UGTM. «Nous sommes également pour l'institutionnalisation du dialogue social de manière à ce que ce genre de consultations soit plus régulier», ajoute Mme Zoumi qui affirme que sa centrale syndicale (pro-Istiqlal) évoquera également le dossier de la crise des transports suscitée par le projet du code de la route. Le Premier ministre devra finalement recevoir une délégation de l'UNTM (Union nationale du travail au Maroc, pro-PJD). Mais déjà le gouvernement promet des réponses concernant plusieurs dossiers lors d'une nouvelle série de rencontres qui se tiendront dans une dizaine de jours. De sources syndicales, on apprend que le gouvernement est attendu sur le volet de la réforme des Caisses de retraites, surtout que la Commission nationale en charge du dossier prévoit une nouvelle réunion à la fin de ce mois.