La CDT a appelé, à l'occasion du 1er mai, à une mobilisation contre le terrorisme et au renforcement de l'unité nationale. La centrale syndicale de Noubir Amaoui remet sur le tapis une série de revendications en faveur des salariés. La CDT (Confédération démocratique du travail) a appelé, à l'occasion du 1er mai, à la sauvegarde de l'unité nationale pour «faire face à tous les défis et à toutes les éventualités». L'appel du bureau exécutif de la centrale syndicale de Noubir Amaoui fait référence autant à la menace terroriste qui plane sur le pays qu'aux tentatives de porter atteinte à son intégrité territoriale. La CDT, dans cet appel adressé à l'ensemble des salariés à l'occasion de la Fête du travail, se dit déterminée à lutter contre la «falsification des élections» pour l'instauration d'une «authentique démocratie». Le 1er mai est l'occasion pour la CDT de remettre sur le tapis une série de revendications qu'elle juge de premier plan comme on peut le lire dans son appel. Il s'agit tout d'abord de l'application d'une échelle mobile des salaires pour atténuer le poids de la cherté de la vie sur le pouvoir d'achat des masses laborieuses. Mais aussi de l'application du Code du travail car, selon un membre du bureau exécutif de la CDT, «cet aspect demeure l'un des dossiers les plus préoccupants pour cette centrale syndicale surtout, ajoute-t-il, que des études récentes ont démontré qu'une petite partie seulement des entités du tissu économique national appliquait les dispositions de ladite loi». La CDT appelle aussi à un traitement, par le dialogue, du dossier de la fonction publique, à la concrétisation de tous les accords signés avec le gouvernement et à une institutionnalisation du dialogue social. Dans le préambule de son appel, la CDT relève, entre autres, la "détérioration des conditions sociales de l'écrasante majorité des citoyens à cause de la cherté de la vie, la détérioration des services publics (...) et l'augmentation du chômage qui n'exclut plus des lauréats des universités et des hautes écoles". La CDT décrie également l'augmentation du nombre des licenciements, les cas de refus d'application du Code du travail, la lutte contre l'action syndicale et l'absence des moyens de motivation des salariés. A une semaine du 1er mai, la dernière Fête du travail sous l'actuel exécutif, la Primature reprend aujourd'hui un nouveau round de concertations avec les centrales syndicales les plus représentatives: la CDT, l'UMT, l'UGTM, la FDT et l'UNTM. Selon une source à la Primature, il s'agit d'aller de l'avant dans les réflexions engagées de part et d'autre autour de divers sujets qui avaient été au cœur des concertations ouvertes il y a quelques jours : la réforme des caisses de retraites, la revalorisation du SMIG ainsi que l'application du Code du travail. Driss Jettou devra rencontrer les cinq centrales syndicales, en plus éventuellement de la CGEM, avant de présider, jeudi dans l'après-midi, la commission nationale des retraites. Cette dernière commission est chargée de se pencher, et de trancher, au sujet de différents pistes et scenarii proposés pour la réforme des caisses de retraites initiée depuis plusieurs mois.