Ces rencontres ont été l'occasion d'informer les enfants parlementaires sur le rôle et les missions du Conseil et de les rapprocher du domaine de leur travail. À travers les échanges avec des experts, les enfants parlementaires ont abordé des problématiques liées aux droits de l'enfant, à la justice pour mineurs et à la protection judiciaire des enfants. Ces rencontres ont notamment été l'occasion d'interroger le pouvoir judiciaire sur des problématiques liées, entre-autres, au mariage des mineurs et les éléments et les conditions sur lesquels un juge se base pour autoriser le mariage d'un mineur. Les enfants parlementaires ont également soulevé la question des mécanismes et procédures à adopter pour accélérer la mise en œuvre d'une justice adaptée aux enfants. À travers leur intervention, les enfants ont appelé à plus d'efforts pour parvenir à une justice respectueuse des droits de l'enfant. Intervenant à ce sujet, la Vice-présidente de l'ONDE, Pr. Ghizlane Benjelloun, a affirmé que la justice ne peut être adaptée aux enfants que si elle tient compte de leur santé mentale. Considérant la santé mentale comme étant la boussole de la protection judiciaire de l'enfant, Pr. Benjelloun a estimé que "la justice ne peut contribuer à la préservation des droits des enfants que si elle prend en considération les blessures et traumatismes induits par une violence, une maltraitance ou même le processus judiciaire lui-même". Pr. Benjelloun a appelé les juges à adopter des "mesures amies de l'enfant telle que l'écoute de l'enfant dans un environnement bienveillant et serein", insistant également sur le recours à l'expertise des professionnels de la santé mentale afin d'évaluer l'état de santé psychique de l'enfant. La participation des enfants parlementaires à ces débats confirme la dynamique nationale visant à promouvoir la participation effective des enfants à la vie publique et à renforcer leur culture des droits humains et de la citoyenneté. L'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE) se félicite de cette initiative du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, qui renforce le dialogue intergénérationnel et favorise l'émergence d'une génération consciente de ses droits et de ses responsabilités.