Une délégation d'exportateurs marocains s'apprête à rencontrer leurs homologues d'Asie du Sud-Est du 22 au 25 avril dans le cadre d'une opération soutenue par la FAO et la BERD, avec pour dessein de conquérir de nouveaux débouchés pour les agrumes du royaume, notamment la mandarine, prisée pour ses qualités organoleptiques et sa conservation. Une mission commerciale d'exportateurs marocains spécialisés dans les fruits agrumicoles se rendra à Singapour et Kuala Lumpur du 22 au 25 avril, avec l'ambition déclarée d'approfondir les relations commerciales avec les importateurs de la région Asie du Sud-Est. L'opération est appuyée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Installés de longue date dans la région du Souss-Massa, reconnue pour son terroir particulièrement propice à la culture des agrumes, les professionnels marocains entendent faire valoir leur savoir-faire historique et leurs références internationales acquises notamment en Europe, en Russie, et plus récemment en Asie orientale. Une réputation déjà éprouvée à Singapour et Kuala Lumpur Bien que relativement récents sur ces marchés, certains producteurs marocains y ont déjà expédié leurs mandarines au cours de saisons précédentes, obtenant des retours favorables de la part des distributeurs locaux. Ces derniers ont salué la teneur en sucre, la régularité du calibre et la tenue en rayons comme autant d'atouts distinctifs. Les opérateurs marocains engagés dans cette ouverture commerciale ont d'ores et déjà franchi les étapes de conformité phytosanitaire et adapté leurs conditionnements aux préférences locales. Des partenariats de livraison ciblés ont également été mis en place, facilitant l'acheminement et la distribution du produit. Ces efforts s'inscrivent dans un mouvement plus large : plusieurs centaines de tonnes de mandarines marocaines ont déjà été acheminées vers la Malaisie et les pays limitrophes, faisant du royaume l'un des rares fournisseurs d'Afrique du Nord à disposer d'une trajectoire commerciale établie dans cette zone géographique. Une campagne de pastèques sous de meilleurs auspices En parallèle à cette offensive sur le marché asiatique, les exportateurs marocains affichent un optimisme prudent quant à la campagne de pastèques en cours, après plusieurs années affectées par les aléas climatiques et les maladies fongiques. «Les producteurs ont tiré les enseignements des campagnes déficitaires récentes. Cette année, nous nous attendons à une récolte saine, sans foyers majeurs d'oïdium ni de viroses», affirme un exportateur basé dans le sud du pays. Selon lui, les premiers volumes sont déjà disponibles dans certaines zones, tandis que les principales récoltes sont attendues dans les bassins de Zagora et Mhamid Elghizlane, avant de gagner les périmètres agricoles d'Agadir, Marrakech et d'autres provinces fertiles. Les rendements pourraient atteindre jusqu'à 75 tonnes à l'hectare, avec des calibres dépassant régulièrement les neuf kilogrammes. «Ce sera une année exceptionnelle pour la pastèque marocaine, tant pour les marchés intérieurs que pour les débouchés extérieurs», affirme-t-il. Une stratégie tournée vers l'Asie Avec une expérience d'exportation éprouvée et des produits adaptés aux attentes qualitatives les plus exigeantes, les opérateurs marocains misent sur l'Asie du Sud-Est comme prolongement naturel de leur expansion commerciale. Les échanges prévus dans les prochaines semaines à Singapour et Kuala Lumpur pourraient bien constituer une étape décisive dans l'ancrage des agrumes marocains sur ces marchés.