À Marrakech, entre les allées high-tech du GITEX Africa, un visage familier du football international, Bagétimbi Gomiz a fait sensation. L'homme à la chevelure iconique, aujourd'hui reconverti dans l'investissement, est venu flairer les tendances et les opportunités. « Je suis ici par curiosité, mais aussi par conviction. Ce n'est pas mon terrain habituel, la tech, mais c'est un univers que j'apprends à connaître. Et ce que je vois ici, au Maroc, me donne envie d'aller plus loin », confie-t-il à l'Observateur du Maroc et d'Afrique, sourire aux lèvres. Ancien international sénégalais et grand nom des pelouses européennes, Gomiz n'a jamais coupé les ponts avec le continent africain. Bien au contraire. Il se dit profondément touché par l'accueil marocain : « Je me sens comme un poisson dans l'eau. J'ai grandi dans le sud de la France entouré de Marocains, et j'ai toujours ressenti cette hospitalité. Venir ici, c'est un peu comme rentrer à la maison. » Le Maroc, locomotive du sport africain En marge de la tech, impossible de ne pas évoquer le football africain. Son regard s'illumine lorsqu'il parle de l'exploit marocain à la dernière Coupe du monde. « Le Maroc est devenu une véritable locomotive du foot africain. Les progrès sont énormes. Ce pays inspire tout le continent. » Et il ne tarit pas d'éloges envers les politiques publiques : « Votre Roi – je dirais même notre Roi, parce qu'en tant qu'Africain, je me sens concerné – a beaucoup investi dans le sport. Les centres d'élite, le soutien aux jeunes... C'est du concret. Et grâce à des hommes comme Nasser Larguet, une nouvelle génération est en train d'éclore. » Son vœu ? Que le Maroc aille encore plus loin. « Pourquoi pas remporter la prochaine Coupe du monde ? Elle se joue ici, à domicile. On sera là pour supporter, en tant qu'Africains, cette belle équipe. » Un joueur devenu investisseur Mais à GITEX, Gomiz n'est pas venu pour parler football seulement. Il a des projets. Il observe, échange, s'inspire. Et il investit : « J'ai misé sur PASD, un nouveau réseau social dédié au sport. L'idée, c'est de rassembler tous les besoins d'un athlète sur une seule plateforme. C'est un outil pour les joueurs, les clubs, les agents». Il ne cache pas son enthousiasme face à l'écosystème marocain : « On m'a parlé de plus de 200 start-up marocaines présentes ici. Je vais aller les voir. Ce pays regorge de belles idées. Il faut les accompagner, les faire éclore » . À la croisée du sport et de la technologie, l'homme écrit une nouvelle page. Avec le Maroc comme terrain d'avenir.
