Les éliminatoires des JO 2020 ont mal commencé pour le Maroc. L'équipe nationale de football a fait déjà ses adieux aux Olympiades de Tokyo en sortant dès le premier tour des qualifications africaines menant en phase finale de la CAN 2019 des moins de 23 ans en Egypte. Eliminés sur le score de (2-1) dans l'ensemble des deux rencontres face à la RD Congo (défaite 2-0 à Kinshasa et victoire 1-0 à Rabat), les Olympiens marocains brilleront par leur absence au prochain rendez-vous olympique de Tokyo pour la seconde fois successive après les JO de Rio en 2016. On ne va revenir ici sur le mince espoir de remporter la rencontre sur tapis vert après la réserve technique présentée par les décideurs du football marocain à propos d'un joueur congolais dont son âge dépasse celui olympique d'un mois environ. On restera sur le match perdu sur terrain par une équipe nationale faible, une équipe qui a tout simplement mérité sa défaite et qui ne semble pas du tout capable de rivaliser lors des prochains tours voire même en cas de qualification en phase finale de cette CAN (U23) où seules les 3 premières sélections du podium ont le mérite d'aller aux Olympiades. Maintenant que le mal est fait, notre fameuse fédération n'a pas tardé à prendre comme bouc émissaire, l'entraineur néerlandais, Mark Wotte, pour le limoger. La FRMF s'est contenté d'un communiqué dans lequel elle remercie ledit coach en lui mettant sur le dos l'entière responsabilité de ce nouvel échec. La boîte fédérale n'a pas besoin de réagir dans ce sens puisqu'on en se référant au contrat liant les deux parties où la qualification aux JO reste l'un des principaux objectifs, l'entraineur doit jeter l'éponge, sur le champ et de son propre gré, du moment que le but n'est pas atteint. Et puis, la FRMF est passée à outre chose en faisant savoir que d'importants changements stratégiques seront opérés au sein de la Direction Technique Nationale lors des prochaines semaines, notamment après l'évaluation du travail accompli au cours de son mandat de quatre ans. Ce qui n'a pas été respecté à temps, d'ailleurs, puisque le mandat du responsable de la DTN, Nasser Larguet avait déjà prit fin il y a plus de 8 mois. Car la fin de la mission de Larguet à la tête de la DTN avait expiré en juin 2018. Et déjà à cette date, certaines mauvaises langues parlaient d'un éventuel changement à la DTN en critiquant le bilan de Nasser Larguet notamment son choix de certains cadres techniques qui n'ont pas apporté le plus que cherchaient nos équipes nationales des jeunes éliminées sur tous les plans des CAN U17, U20 et maintenant les moins de 23 ans. Ce sont là des générations mort-nées notamment celle des Olympiens qui n'auront plus l'âge olympique en 2024. La responsabilité incombe à la FRMT et sa DTN. Car déjà à l'aube de l'année 2018, des voix soulevaient le remplacement de Nasser Larguet dans l'espoir d'arrêter l'hémorragie du foot national des jeunes. Mais rien n'a été fait et les choses sont restées inchangeables jusqu'à aujourd'hui où la DTN devra reprendre du point de départ. Car, il n'est pas du tout normal que l'instance nationale fédérale exige aux clubs de se restructurer et de choisir l'homme qu'il faut à la place qu'il faut pour réussir la formation des jeunes pouvant alimenter nos différente sélections alors que la DTN ne fait pas son travail escompté. Et puis, ce n'est absolument pas de la sorte qu'on va pouvoir préparer les champions de demain, capables de nous donner un championnat national de haut niveau et des joueurs ayant le charisme de porter le maillot de l'équipe première des Lions de l'Atlas où il n'y a toujours que les pros marocains de l'étranger notamment d'Europe. Que les leçons soient prises une fois pour toute. Que le football national qui continue sur son absence aux Jeux Olympiques sert de leçons pour les autres sports marocains appelés à assurer leur présence aux prochains JO de Tokyo. A commencer par l'athlétisme, locomotive du sport national olympique qui n'arrive plus à relever la tête en passant par la boxe, restant ainsi nos seules disciplines ayant pu monter sur le podium, en arrivant au taekwondo qui venait d'offrir au Maroc ses deux premières médailles historiques, l'Or et l'Argent, mais aux JO 2018 de la Jeunesse de Buenos Aires. Cela sans oublier d'autres sports qui restent nombreux et que le Maroc devra développer afin de rectifier le tir et soigner son image aux échelons Mondial… et Olympique.