Alors que l'Algérie a échoué à réaliser ses ambitions régionales par la guerre, par des manœuvres diplomatiques douteuses, ou même en dilapidant ses pétrodollars pour acheter des alliances, l'opinion publique marocaine se retrouve stupéfaite face à certaines voix internes prêtes, semble-t-il, à offrir sur un plateau ce que l'Algérie n'a jamais pu obtenir — et ce, au détriment de l'unité et de la stabilité du pays. Depuis des décennies, le régime algérien exploite la carte du "Polisario" comme un levier politique pour déstabiliser le Maroc, investissant des milliards dans des campagnes médiatiques et des opérations diplomatiques visant à saper l'intégrité territoriale du Royaume. Pourtant, il n'a jamais réussi à obtenir une reconnaissance internationale sérieuse des prétentions séparatistes. Mais le plus inquiétant, c'est l'émergence, dans nos rangs, de certaines voix — conscientes ou non — qui relaient un discours en phase avec celui des ennemis de la nation. Ces voix, qui s'abritent derrière des slogans séduisants, ignorent les enjeux régionaux et les menaces extérieures, contribuant, souvent sans le vouloir, à affaiblir la position nationale et à fissurer le consensus autour de la première cause nationale : la marocanité du Sahara. Le défi aujourd'hui ne se limite plus aux fronts diplomatique et sécuritaire ; il s'étend à la nécessité de renforcer le front intérieur, de cultiver une conscience collective quant à l'importance de préserver l'unité nationale, et de rejeter toute forme de complaisance envers les discours séparatistes, quelle qu'en soit l'origine. La patrie n'est pas une marchandise que l'on brade — ni au nom des droits, ni sous le prétexte d'une liberté illusoire. Ceux qui tentent de saper ses fondements de l'intérieur servent en réalité des agendas étrangers aux intérêts du peuple marocain, qu'ils le reconnaissent ou non, qu'ils se cachent derrière des slogans ou prétendent œuvrer pour la justice.