Une nouvelle série de grèves dans le secteur de la santé a été annoncée pour mercredi et jeudi, les 3 et 4, par le Syndicat national de la santé publique (SNSP), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT), ainsi que par le Syndicat national de la santé (SNS), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT). Cette grève touchera tous les établissements publics de santé, à l'exception des services d'urgence, de soins intensifs et de réanimation. Ce nouvel arrêt de travail survient quelques jours après une première grève préventive organisée les 20 et 21 mars. Les professionnels du secteur de la santé ont entamé une nouvelle grève de deux jours, mercredi et jeudi, les 3 et 4 avril, par crainte que le gouvernement n'applique pas l'accord signé avec les syndicats concernés, notamment en ce qui concerne les augmentations salariales qui devraient être annoncées suite à la signature d'un accord avec les centrales syndicales à la fin du mois d'avril. Alors que le gouvernement n'a toujours pas entamé les voies du dialogue, les syndicats, mécontents, menacent de recourir à l'intensification de leurs formes de protestation dans les jours à venir. Lire aussi : Les professionnels de la santé s'insurgent contre les propos tenus par Yassin El Amri De son côté, le Syndicat national de la santé (SNS) dénonce les positions contradictoires du gouvernement face aux attentes et aux revendications des professionnels de la santé. D'une part, l'autorité exécutive compte sur l'engagement des professionnels de santé pour la mise en œuvre de grands projets liés à la réforme du système de santé et à l'instauration de la protection sociale, et d'autre part, elle refuse de répondre à leurs revendications et de travailler concrètement à l'amélioration de leurs conditions financières, professionnelles et sociales. « Nous considérons que l'adoption d'une approche aussi négative et ce silence suspicieux, surtout en ce moment, ne font que refléter certains calculs politiques qui ne feront qu'exacerber le climat de tension et de méfiance« , a indiqué Mustapha Chenaoui, secrétaire général, dans un post publié mardi dernier sur sa page Facebook. Selon des sources syndicales citées par les médias, « la question de la non-application de l'accord signé entre le gouvernement et les syndicats de la santé a été soulevée lors du premier round du dialogue social central, et il est apparu clairement dans la réponse du gouvernement qu'il 'le mettra bientôt en œuvre« . Cependant, les syndicats s'orientent vers une véritable exacerbation, en demandant que la grève soit étendue même aux services d'urgence et de réanimation, afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il applique l'accord signé avec les syndicats.