Retour à la case départ. Les bureaux des cinq centrales syndicales du secteur de la santé (UMT, FDT, CDT, UGTM, UNTM) rejettent, encore une fois, l'offre gouvernementale. Ils ont ainsi décidé d'observer une grève de 48 heures, les 25 et 26 courant dans tous les services hospitaliers hormis l'urgence et les services de réanimation et des soins intensifs. Dans un communiqué rendu public, les bureaux syndicaux du secteur de la santé « appellent le gouvernement d'assumer ses responsabilités toutes entières, et réaffirment qu'ils ne sont nullement disposés à dépasser les lignes rouges relatives au dossier revendicatif des professionnels de la santé ». Dans une déclaration au journal Al Bayane, Mohamed Dahani, secrétaire général du syndicat national de la santé publique, indique que « Les propositions de la commission gouvernementale chargée du dossier de la santé n'avaient rien de nouveau par rapport à la précédente réunion ». « On exige une offre bien ficelée, voire équilibrée répondant à toutes les aspirations, pour ne pas reproduire l'expérience de 2006 », ajoute-t-il. Pour le représentant de la FDT, en dépit de quelques avancées, la réponse du gouvernement quant à la réforme des statuts des médecins et des infirmiers, demeure non satisfaisante ». Bref, le prétexte avancé par la commission celui de l'impact budgétaire, «est un non sens », affirme notre interlocuteur. Pour sa part, Mustapha Chennaoui, secrétaire général du syndicat national de la santé, affilié à la CDT, met l'accent sur la nécessité de la refonte des statuts, pierre d'achoppement de cette réforme. Cela ne peut se concrétiser, selon lui, que par la modification de la grille indiciaire actuelle. En termes plus clairs, les médecins recrutés devront être alignés sur le nombre indiciaire 509, et non pas sur le nombre 336. Qui plus est, les syndicats requièrent l'équivalence du diplôme d'infirmier d'Etat avec la licence, permettant ainsi un accès à l'échelle 10 en plus de l'ajout de deux grades supplémentaires. Par ailleurs, Mustapha Chennaoui met en exergue l'importance de la formation pour l'amélioration de la qualité des prestations sanitaires et aussi l'ouverture d'autres perspectives en matière de l'évolution des carrières des professionnels de la santé. Toujours selon lui, la mise en place des cursus (licence, master, doctorat) constitue un véritable outil de motivation. Précisons que parmi les revendications des syndicats, figurent, en outre, le calcul de la nouvelle prime du rendement sur la base d'un salaire mensuel net, et ce pour toutes les catégories. Et ce n'est pas tout. Les bureaux syndicaux de la santé invitent le gouvernement à s'atteler sur les textes juridiques régissant les centres hospitaliers universitaires, à condition qu'une telle action soit au centre d'un accord entre les deux parties.