Le taux global de remplissage des barrages marocains s'établit à 32,3 %, soit un volume de 5,44 milliards de mètres cubes selon des données actualisées officielles. Ce niveau, bien qu'inférieur aux moyennes historiques, reflète une situation contrastée entre les différents bassins hydrauliques du pays. Les retenues situées au nord du pays affichent des niveaux relativement satisfaisants. Le bassin du Loukkos enregistre un taux de 52,86 %, tandis que celui de Tansift atteint 52,84 %. Le barrage de Kerdous, dans la région de Souss-Massa, affiche le taux le plus élevé avec 53,28 %. En revanche, les régions du centre et du sud accusent des niveaux bien plus modestes. Le bassin d'Oum Er-Rbia, essentiel pour l'irrigation et l'approvisionnement en eau potable de plusieurs villes, peine à atteindre 7,85 %, tandis que le Souss-Massa ne dépasse pas 19,07 %. Le bassin de Drâa-Oued Noun, pour sa part, affiche un taux de 30,99 %. Le bassin de Sebou, dont l'importance est cruciale pour l'agriculture et l'industrie, enregistre un taux de 41,72 %, tandis que celui de Moulouya s'établit à 40,98 %. Cette répartition inégale reflète à la fois les effets de la sécheresse persistante qui frappe certaines régions et la gestion différenciée des ressources hydriques. En même temps, la construction de nouveaux barrages, la refonte des nappes phréatiques et le développement de stations de dessalement se maintiennent à niveau soutenu. Cependant, la pression démographique croissante et les besoins du secteur agricole continuent de peser lourdement sur ces ressources, rendant impératif un usage plus rationnel et durable de l'eau.