Les dernières données officielles publiées par le ministère de l'équipement et de l'eau, consultées par Barlamane.com, révèlent une augmentation du taux de remplissage des barrages au niveau national. Celui-ci s'élève désormais à 29,30 %, représentant un volume total de 4,934 milliards de mètres cubes, soit une amélioration significative par rapport à la même période de l'année précédente où il atteignait 24,24 %. Variations selon les bassins hydrauliques Les chiffres, selon les autorités, montrent des disparités importantes entre les différents bassins hydrauliques : * Bassin de Guir-Ziz-Ghris : En tête avec un taux de remplissage de 57,16 %, soulignant une gestion plus favorable des ressources hydriques dans cette région. * Bassin du Loukkos : Arrive en deuxième position avec 47,42 %, un résultat qui reflète les pluies abondantes enregistrées dans cette zone au cours des derniers mois. * Bassin de la Moulouya : Affiche un taux de 40,80 %, en nette progression malgré une pression hydrique chronique due à l'intensification de l'agriculture irriguée. * Bassin du Sebou : Enregistre 39,74 %, marquant une amélioration modeste mais constante. Performances intermédiaires et déficitaires Dans les zones au rendement intermédiaire, on note : * Bassin de l'Oued Bouregreg : avec 35,17 %, il reflète une capacité de stockage partiellement mobilisée. * Bassin de Drâa-Oued Noun : atteint 31,99 %, une progression mentionnée bien qu'insuffisante pour répondre aux besoins croissants de cette région aride. À l'inverse, les bassins affichant les taux de remplissage les plus faibles incluent : * Bassin du Souss-Massa : Avec seulement 17,01 %, il reste sous tension, nécessitant des mesures urgentes pour améliorer la recharge des nappes phréatiques. * Bassin de l'Oum Er-Rbia : Enregistre le taux le plus bas à 4,99 %, un chiffre alarmant qui traduit une situation critique mettant en péril l'approvisionnement en eau potable et les usages agricoles. Ces disparités, d'après les informations disponibles, «s'expliquent principalement par des conditions climatiques contrastées, des variations dans la gestion des infrastructures hydrauliques et l'effet de l'activité humaine.» Selon les spécialistes agricoles, «les bassins qui bénéficient de précipitations plus régulières et d'une gestion régulière tels que Guir-Ziz-Ghris ou Loukkos se distinguent par leurs performances, en revanche, les bassins comme Souss-Massa et Oum Er-Rbia, situés dans des zones semi-arides ou arides, souffrent de déficits structurels amplifiés par une surexploitation des ressources hydriques.» Pour répondre à ces défis, le ministère a mis en place une combinaison de mesures «notamment le renforcement des infrastructures de stockage, la rationalisation de l'usage de l'eau et une meilleure intégration des technologies de dessalement et de réutilisation des eaux usées traitées», selon le département de Nizar Baraka qui insiste sur «une gestion proactive et durable des ressources hydriques, [laquelle] constitue un impératif stratégique pour répondre aux besoins croissants des secteurs agricole, industriel et domestique.»