Le ton est sec. À travers son geste unilatéral pris à l'encontre de la France, Alger provoque une onde de choc à Paris. En réaction, l'Elysée a immédiatement déclenché des mesures de réciprocité : douze agents algériens, opérant sur le sol français au sein du réseau diplomatique et consulaire, seront à leur tour expulsés. Stéphane Romatet, ambassadeur de France à Alger, est rappelé pour consultations. Le communiqué de l'Elysée évoque une « méconnaissance des règles élémentaires » des procédures judiciaires françaises. Le message est clair : Paris estime que l'Algérie a outrepassé un cadre diplomatique déjà fragile et qualifie sa décision d'« injustifiée et incompréhensible ». La France rappelle qu'elle continuera de défendre ses intérêts. Car au fond, ce n'est pas seulement une querelle entre chancelleries. C'est un miroir tendu entre deux nations liées par un passé lourd, un présent compliqué et un avenir désormais compromis par les décisions intempestives du régime algérien.