Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Paris réagit avec fermeté à l'expulsion de douze de ses agents : douze diplomates algériens priés de quitter le territoire français, ambassadeur rappelé
En réponse à la décision des autorités algériennes d'expulser douze fonctionnaires français en poste à Alger, la France annonce ce mardi une mesure de stricte réciprocité : douze agents relevant du réseau consulaire et diplomatique algérien sont désormais sommés de quitter le territoire national. Cette décision, assortie du rappel pour consultations de l'ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, marque un tournant d'une rare gravité dans les relations bilatérales entre Paris et Alger. Dans un communiqué diffusé par l'Elysée, la présidence de la République «prend acte avec gravité et consternation» de ce qu'elle qualifie de «décision arbitraire, dérogeant aux principes fondamentaux de la coopération diplomatique et méconnaissant les garanties procédurales élémentaires inhérentes à tout Etat de droit.» Les douze agents français visés par la mesure d'expulsion d'Alger, tous membres du ministère de l'intérieur (MININT), avaient été déclarés personae non gratae par les autorités algériennes après l'arrestation en France — suivie d'une incarcération — d'un agent consulaire algérien, dont les fonctions exactes n'ont pas été publiquement détaillées. Paris dénonce une «réaction disproportionnée» qui s'apparente à une mise en cause directe de sa souveraineté judiciaire. «Dans un esprit de stricte symétrie et afin de préserver l'intégrité de ses représentations diplomatiques, la France procédera dans les plus brefs délais à l'expulsion de douze agents relevant du personnel diplomatique algérien, dûment accrédités sur son sol», indique encore l'Elysée. La Présidence souligne qu'elle «regrette profondément cette escalade, qui nuit aux échanges de substance engagés depuis le 31 mars avec le président Abdelmadjid Tebboune» et déplore «un climat désormais alourdi par la défiance.» S'exprimant sur le réseau X (ex-Twitter), le ministre de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE), Jean-Noël Barrot, a condamné un choix de confrontation, assumé par Alger tout en affirmant que «la France, fidèle à sa ligne de constance, répondra avec fermeté mais sans renoncer au dialogue d'Etat à Etat, à condition qu'il soit empreint de réciprocité et de loyauté.»