L'envoyé spécial des Nations unies pour la région, Staffan de Mistura, a révélé lors d'une session à huis clos du Conseil de sécurité tenue hier que le dossier du Sahara est à un tournant crucial de son histoire, soulignant que les solutions d'hier ne sont plus adaptées aux réalités d'aujourd'hui. Selon des sources diplomatiques bien informées, De Mistura a informé les membres du Conseil que l'approche du référendum d'autodétermination, qui était sur la table depuis des décennies, est désormais obsolète et inapplicable dans le contexte actuel des évolutions régionales et internationales. Il a ajouté qu'il est temps de se concentrer sur des solutions réalistes et crédibles, insistant sur la nécessité de progresser vers un règlement politique qui satisfasse toutes les parties tout en préservant la stabilité de la région. Il est à noter que De Mistura avait déjà informé l'Algérie, la semaine dernière, de cette orientation de manière explicite, affirmant que la question du référendum n'est plus discutée dans les cercles des Nations unies. Cela reflète un changement significatif dans la manière dont l'ONU aborde ce conflit de longue date. Ce développement intervient à un moment où la question du Sahara marocain bénéficie d'un soutien international croissant à l'égard de l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume du Maroc, que plusieurs puissances mondiales considèrent comme une solution sérieuse et réaliste pour mettre fin à ce conflit prolongé. Les déclarations de De Mistura marquent un changement dans le discours onusien et pourraient ouvrir la voie à une nouvelle phase de négociations, susceptible de redéfinir la dynamique régionale autour de ce dossier. La communauté internationale attend avec intérêt les prochaines démarches de l'ONU, dans l'espoir d'aboutir à un règlement final garantissant la sécurité, la stabilité et le développement dans la région.