Dans une évolution diplomatique significative, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a transmis des messages d'une clarté exceptionnelle lors de ses récentes rencontres avec les parties prenantes au conflit. Il a affirmé que le processus de recherche d'une solution politique réaliste au différend régional artificiel autour du Sahara marocain est entré dans une phase de non-retour. En tête des illusions désormais écartées : celle du référendum, longtemps brandie par les séparatistes du Polisario pendant plus de quatre décennies. La visite de De Mistura ne ressemblait en rien aux précédentes. Cette fois, il est arrivé muni de rapports de terrain, de données actualisées et soutenu par des mutations géopolitiques internationales qui privilégient une approche pragmatique et enterrent définitivement les thèses de division ou de création d'un prétendu "Etat sahraoui". Avec un ton inédit, De Mistura a confronté les dirigeants du Polisario et les autorités algériennes hôtes avec des vérités concrètes, difficiles à réfuter : le temps a changé, et la communauté internationale n'est plus disposée à perdre davantage de temps dans des démarches stériles. L'affirmation implicite de De Mistura selon laquelle "il n'y a plus de place pour les illusions dans le lexique de la solution" marque un tournant majeur dans le discours onusien sur ce dossier. Il est désormais clair que la feuille de route repose sur le réalisme politique et l'initiative marocaine d'autonomie, qui jouit d'un soutien croissant des grandes puissances internationales. Le simple fait que l'envoyé onusien se soit exprimé depuis Tindouf, en évoquant explicitement la "fin de l'illusion du référendum", constitue une reconnaissance claire que les propositions du passé sont obsolètes. L'avenir de la région se dessine désormais sur de nouvelles bases, plaçant la stabilité, le développement et l'intégration régionale au cœur des priorités. Parmi les résultats les plus significatifs de cette visite figure la mise en évidence de l'isolement diplomatique croissant de l'Algérie, principal soutien du front séparatiste. Ce pays est désormais appelé à reconsidérer ses positions, qui apparaissent de plus en plus en décalage avec la dynamique internationale. Son entêtement à soutenir des options dépassées ne fait que prolonger le conflit et entraver les chances d'une solution durable, à un moment où la région a plus que jamais besoin de se consacrer à son développement et à la gestion de ses défis communs. Les déclarations de De Mistura depuis le cœur de Tindouf ont résonné comme une gifle diplomatique cinglante et un avertissement clair à ceux qui persistent dans des approches révolues. Le rideau est tombé sur l'ère des illusions — un constat confirmé lors de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité la nuit dernière. Une nouvelle ère, celle du réalisme politique, s'ouvre, offrant une voie sérieuse vers une solution définitive et globale dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc.