Après les enseignants, les médecins, les avocats et d'autres groupes professionnels, les salariés du secteur public ont décidé de se mobiliser à nouveau en lançant une grève nationale de 72 heures. Leur revendication principale ? Une approche claire pour la reprise du dialogue social avec le gouvernement. Dans un contexte où le gouvernement tente de raviver le dialogue social avec espoir, le front social intensifie ses contestations. Cette nouvelle grève paralyse certains secteurs pendant 72 heures. Les fonctionnaires réclament une augmentation générale des salaires d'au moins 2 000 dirhams et la résolution de tous les litiges en cours. Cette mobilisation s'inscrit dans la continuité d'une série de mouvements de protestation qui ont débuté en janvier 2024, suite à la suspension des délibérations des comités techniques depuis le 23 février 2023. Les fonctionnaires des collectivités locales et des administrations décentralisées sont déterminés à intensifier leur lutte contre le ministère de l'Intérieur en lançant une grève nationale de 72 heures les mardi, mercredi et jeudi 2, 3 et 4 avril. Ils resteront présents sur leurs lieux de travail et utiliseront différentes formes de protestation adaptées à la situation de chaque région, selon des déclarations faites à travers des communiqués. Les nombreux syndicats représentant les différents salariés se sont regroupés pour accroître la pression sur le gouvernement. Selon eux, il manque une approche claire pour reprendre le dialogue social dont le gouvernement brandit déjà comme une avancée claire qui aboutira un « consensus global ». Quant au syndicat national des soignants, affilié à la CDT, il a appelé à la grève dans tous les hôpitaux les mercredi 3 et jeudi 4 avril. La grève devrait avoir lieu dans tous les hôpitaux universitaires, dans l'administration centrale, dans les antennes régionales et dans les centres de santé. Toutefois, les urgences et l'unité de soins intensifs ne sont pas concernées. Les soignants veulent exhorter le gouvernement à répondre aux revendications des travailleurs de la santé. Le syndicat affirme que les manifestations se poursuivront jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Parmi leurs demandes figurent une augmentation du salaire fixe et une indemnisation des risques professionnels. « Plusieurs rencontres ont été organisées avec le ministère de la Santé et de nombreux engagements ont été pris. Cependant, le ministre Khalid Ait Taleb refuse de mettre en œuvre ces accords », affirme le syndicat. Pour l'heure le gouvernement tient à son consensus, ce qui est loin pour le moment pour les syndicats, qui restent braqués en attendant que le gouvernement lâche du lest, ce qui est loin d'être le cas pour le moment.