C'est la semaine des grèves par excellence : collectivités locales, fonction publique, santé, justice, entre autres, vont cesser leurs activités en signe de protestation contre le gouvernement. Hier, mardi 24 mai, plusieurs sit-in ont été organisés devant les divers tribunaux du royaume. Ce mouvement de contestation sera prolongé pour 3 jours, et ce à partir d'aujourd'hui. Le syndicat démocratique de la justice, affilié à la FDT, accuse le gouvernement de s'être désisté de l'accord signé le 14 février 2011. Pire ! Il accuse le pouvoir exécutif d'imposture, voire de supercherie étant donné que ce dernier a failli à ses engagements pris devant les greffiers du royaume. Et ce n'est pas tout. Le syndicat envisage d'organiser une autre grève nationale de 72 heures, les 31 mai, et 1 er et 2 juin. L'action de grève sera poursuivie par l'organisation d'un sit-in par les greffiers, le 7 juin, devant le ministère de la justice. Les conservations foncières ne seront pas également épargnées. Le syndicat national de la conservation foncière affilié à l'UMT a appelé à une grève nationale de 72 heures, les 24, 25, 26 mai. Une autre grève a été lancée par le syndicat, les 31 mai et 1 et 2 juin. Vendredi 3 juin, des sit-in de contestations seront organisés devant le complexe foncier d'Anfa, la direction de l'agence de Rabat et tous les autres complexes fonciers, lit-on dans le communiqué. En fait, le syndicat dénonce la politique de prélèvement sur les salaires effectué par l'administration. En plus, il demande à la direction le remboursement de toutes les ponctions effectuées entre 2009 et 2011. Qui plus est, les revendications des employés portent sur une augmentation des salaires de 1700 DH, la réforme du statut des employés et l'indemnité de responsabilité… S'agissant du secteur de la fonction publique et les collectivités locales, l'organisation démocratique du travail (ODT) a décrété, elle aussi, une grève de 48heures, les 25 et 26 courant, motivant cette décision, par ce qu'elle dénomme « la mascarade du dialogue social ». Le syndicat souligne que l'augmentation récente des salaires n'a répondu aucunement à l'attente des fonctionnaires. En fait, ces derniers sont à la merci du taux d'inflation, enregistrant une hausse vertigineuse de 33% lors de ces trois dernières années.