Les greffiers du royaume maintiennent leur mouvement de protestations. En fait, le syndicat démocratique de la justice (SDJ) affilié à la fédération démocratique du travail (FDT) a appelé à une nouvelle grève de 72 heures et ce les 7, 8 et 9 juin. Le syndicat envisage, en outre, d'organiser aujourd'hui mardi, un sit-in national devant le ministère de tutelle, lit-on dans un communiqué rendu public. Les dirigeants de la SDJ estiment que le département de Mohamed Naciri est inapte à gérer le dialogue sectoriel. Selon le syndicat, parer à une telle situation nécessite une intervention urgente de la part de la primature afin d'éviter encore plus de détérioration. Le communiqué met aussi l'accent sur l'absence des mécanismes juridiques pour la concrétisation des résultats du dialogue sectoriel. En d'autres termes, le SDJ accuse le gouvernement de s'être désisté de l'accord signé le 14 février 2011. Rappelons que les fonctionnaires du secteur de la justice ont organisé déjà une grève de 72 heures, les 25, 26 et 27 du mois précédent. Comme à l'accoutumée, les Collectivités, de leur part, ne seront pas à l'abri de cette vague de protestation. Le Bureau national de la Fédération nationale des ouvriers et fonctionnaires des collectivités locales, membre de l'UMT, a annoncé une série de grèves nationales dans ce secteur. En termes plus clairs, tous les services seront paralysés durant le 8, 9, 10, 22, 23, et 24 juin courant. Une autre grève de 48 heures sera également observée le 30 juin et le 1 er juillet prochain. Notons que les Commissions ouvrières marocaines (COM) ont organisé une grève nationale de 48 heures le mois dernier. Le Syndicat a avancé comme prétexte, pour motiver sa décision, par ce qu'il dénomme « la mascarade du dialogue social ». Et ce n'est pas tout. Etant donné que la fièvre de la grève a gagné également le secteur privé. L'opérateur historique de la téléphonie mobile, qui n'est autre que Maroc télécom, connaitra, lui aussi, une grève nationale de 72 heures, et ce à partir d'aujourd'hui, en plus de plusieurs sit-in locaux. Et pour cause, les salariés demandent une augmentation réelle de salaire en proportion avec les gains réalisés par l'entreprise. Le dossier revendicatif du syndicat affilé à la FDT exige, aussi, la création d'une prime sur les bénéfices et la mise en place d'un système de promotion transparent. Il est certain que ces mouvements de grèves déclenchés tous azimuts inquiètent à plus d'un titre. Le moment est venu pour mettre le doigt sur les failles et instaurer de véritables mécanismes de dialogue. Ainsi, l'adoption d'une loi sur la grève régissant les relations de travail sera d'une utilité primordiale.