Un proverbe tunisien dit: «Le mensonge arrive vite à l'âge mûr, mais ne vit pas de longs jours». Cela s'est vérifié au cours de la visite royale à Tunis, quand un site d'information local, «Business News», a diffusé une intox selon laquelle un incident aurait eu lieu entre SM le Roi et le président tunisien, M. Moncef Marzouki, lorsque les discussions entre les deux chefs d'État auraient porté sur la question des provinces du sud marocain. La rumeur a gonflé comme une baudruche, avant de se dégonfler toute aussi vite quand le cabinet royal et le porte-parole de la présidence tunisienne ont, tous deux, formellement démenti l'information. Bien entendu, les auteurs de l'intox, complotant à mi chemin entre Rabat et Tunis, ne sont pas idiots. Ils savaient pertinemment que le mensonge allait vite être démasqué. Mais la manœuvre aurait quand même porté, si tant est que l'objectif de la diffusion de la fausse information fût de sertir l'article du «scoop» de quelques mots clés : SM le Roi, le président Moncef Marzouki, mésentente, Sahara. Belle manœuvre tactique, il est vrai. Certains vieux croûtons enracinés à Al Mouradia doivent s'en frotter les mains de jouissance imbécile. Mais, à bien y réfléchir, est-ce vraiment une bonne stratégie ? Sun Tzu a dit: «Pour le bon stratège, l'essentiel est dans la victoire, non pas dans les opérations prolongées». Au cours des derniers mois se sont enchaînés, à la une des médias, les mensonges les plus crétins et éhontés visant à salir l'image du Royaume auprès de l'opinion publique internationale. Toutes sortes de personnages interlopes ont été recrutées pour cette basse besogne. C'est allé de l'égorgeur de flic polisarien au boxeur escroc et schizophrène, en passant par les «bons» chrétiens de l'ACAT et quelques magistrats français qui, du temps où ils étaient étudiants en Droit, ont dû séché leurs cours sur les conventions juridiques entre deux États souverains. Au final, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé le mandat de la Minurso sans rien changer à sa mission. Échec ! La partie n'est peut être pas terminée, mais comme dans le jeu de go chinois, c'est une grave erreur que de jouer à l'intérieur de son propre territoire, comme le font les Algériens avec les camps de séquestrés sahraouis installés aux environs de Tindouf. Un proverbe indien dit: «Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois». Les caporaux stratèges d'Al Mouradia n'ont plus d'autres choix que de répéter leurs mensonges dans toutes les langues et à toute occasion, pour taire l'essentiel: la situation actuelle dans les camps de la honte de Lahmada. Il a suffit d'«Une minute pour la vérité», intitulé de la campagne menée par les jeunes sahraouis du Mouvement pour le Changement, qui dévoile au grand jour l'horreur au quotidien vécue par les séquestrés, leurs femmes violées, leurs enfants embrigadés ou réduits à traficoter pour survivre, quand ils ne cèdent pas aux sirènes du terrorisme jihadiste, pour ébranler l'ensemble de l'édifice polisarien. Des mensonges comme du sable du désert, on ne peut faire boule. Vous connaissez la dernière blague qui circule à Tindouf ? Mohamed Abdelaziz a été fait, mercredi 28 mai, Docteur Honoris Causa en matière de Droits de l'Homme par l'Université américaine de Columbia ! Et ce n'est pas de l'intox, mais pure vérité ! Si, si ! Maintenant, il faut dire Dr. Mohamed Abdelaziz Marrakchi, svp ! Lui, les Droits de l'homme, il les a tous allégrement piétiné pendant des décennies. Comme quoi, c'est largement «mérité». Ça aurait coûté de 250.000 à 300.000 Dollars au peuple algérien pour la lui «acheter», sous couvert de don à l'université, selon des sources aux États-Unis qui connaissent bien le «système». De la réputation d'une droguée comme Dame Kennedy ou d'un latin lover comme Javier Bardem, on ne se sent franchement pas tellement outré qu'elle soit instrumentalisée et ainsi malmenée par leurs commanditaires algérois. Mais il est indigne des vieux croûtons d'Al Mouradia de se jouer de celle du militant de longue date des Droits humains qu'est M. Moncef Marzouki, bien avant qu'il ne préside aux destinées de la Tunisie. Il y a une autre rumeur qui circule actuellement sur le Net. Il aurait été question, lors des discussions entre le président mauritanien et M'Hamed Khdad, le polisarien chargé des relations avec la Minurso, du retour dans leur patrie des mauritaniens qui sont allés, il y a de très longues années, gonfler la démographie des camps de la honte du sud algérien. Prions tous pour que cette rumeur se révèle plutôt vérifiée.