À l'appel de la Confédération générale du travail (CGT), de nouveaux rassemblements se tiendront le mercredi 10 avril devant les établissements d'Irigny (Rhône) et de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or), en réaction à l'annonce par JTEKT France de la suppression de 197 postes. Ce plan de réduction d'effectifs vise 112 emplois à Irigny et 85 à Chevigny, selon les chiffres communiqués par la direction. Une première mobilisation a eu lieu le 27 mars. La CGT entend maintenir la pression face à ce qu'elle qualifie de «démantèlement méthodique» du tissu industriel national au profit de transferts de production vers le Maroc et la Tchéquie. «Après plusieurs années d'érosion des effectifs, de transferts d'activités, de démantèlements de lignes de production et d'abandons de projets de recherche, la direction de JTEKT France précipite le mouvement de délocalisation», dénonce le syndicat dans un communiqué daté du 4 avril. Pour la CGT, «ces 197 suppressions d'emplois, ajoutées aux restructurations antérieures, ne sauraient garantir ni les activités ni la transmission des compétences.» Le syndicat réclame l'abandon du plan de licenciements, le maintien des unités de recherche et de production, ainsi que des engagements d'investissement permettant d'assurer la continuité industrielle. JTEKT France, filiale du conglomérat japonais JTEKT Corporation, conçoit et fabrique des systèmes de direction, roulements et composants mécaniques destinés principalement à l'industrie automobile. Ces dernières années, l'entreprise a procédé à plusieurs réductions de voilure, dans un contexte de réorientation stratégique de ses sites européens. Pour rappel, JTEKT Corporation a inauguré à Tanger, le 9 octobre 2019, son nouveau site de production de systèmes de direction. L'usine de 11 300 m2 au cœur de Tanger Automotive City, au sein de la plate-forme industrielle Tanger Med, abrite deux entreprises : JTEKT Automotive Morocco et Fuji Autotech Morocco, filiale de JTEKT produisant des colonnes manuelles.