Sahara : La France réaffirme sa position «intangible» de soutien au Maroc    Maroc - France : Une réunion de haut niveau prévue à l'automne prochain    Le Malawi s'insurge contre l'accord entre la SADC et le Polisario    Le souverain chérifien félicite Brice Clotaire Oligui Nguema, élu à la magistrature suprême gabonaise    Mezzour : La marge bénéficiaires des viandes rouges est passée de 80 à 20 dh/kg    Africorp Mining wins Naour tender, plans over 230 million dirhams investment    Badr Bellaj : "Les frameworks embarqués étaient obsolètes"    Graphite pour batteries : Falcon scelle un accord déterminant avec le groupe chinois Shanshan pour structurer édifier une usine-pilote au Maroc    GITEX Africa 2025 : Des conventions et des ambitions    Le ministre français des Affaires étrangères menace fermement le régime algérien sur X : Si l'Algérie persiste à expulser douze fonctionnaires français, nous prendrons des mesures similaires    Maroc - Pakistan : Un troisième exercice militaire conjoint axé sur la lutte antiterroriste    Air Océan : «Ceci n'est pas un crash d'avion» [Edito]    Futsal : Le Maroc bat le Portugal et remporte le tournoi international amical de la FRMF    Air Océan's crash landing—On the runway and in PR [Editorial]    At UN briefing, MINURSO flags Polisario's failure to alter status quo militarily    Maroc Telecom launches iNJOY, a flexible and fully digital mobile plan    Honoraires des traducteurs : l'ATAJ abandonne son barème de référence, jugé très contestable    Casablanca : hospitalisation d'office d'un individu en proie à une agitation violente    Marjane Group et Pathé s'allient pour développer le cinéma au Maroc    Omar Hilale brandit une résolution imminente du conflit du Sahara : la fin proche des illusions séparatistes et du soutien algérien    Barrages : le taux de remplissage en progression    Maroc : plus de 160 000 e-visas délivrés en 2024 au profit de 111 nationalités    Revue de presse de ce mardi 15 avril 2025    Maroc-France : vers un nouveau cadre global de coopération sécuritaire et migratoire    Les députés adoptent à l'unanimité un projet de loi sur la prise en charge des enfants abandonnés    Conseil en investissement financier : Majorelle Capital obtient l'agrément de l'AMMC    Les prévisions du mardi 15 avril    Les températures attendues ce mardi 15 avril 2024    Expulsion de 12 agents français d'Algérie.. le ministre français des Affaires étrangères met en garde : Cela aura des conséquences et ne restera pas sans réponse    CAN U17 : un pas de plus pour les Lionceaux vers le trophée continental    La FRMF organise une rencontre entre Arsène Wenger et les entraîneurs de la Botola Pro    Alger vs Paris : L'Algérie expulse des diplomates français de son territoire    Daniel Noboa réélu président de l'Equateur pour les quatre prochaines années    Coopération sécuritaire : le Maroc, un partenaire précieux de la France, se réjouit Bruno Retailleau    CDM des Clubs : Hamza El Fariq, seul arbitre marocain sélectionné    Botola Pro D1 / Derby du nord : Une victoire du MAT mais l'IRT méritait mieux    Eredivisie : Peter Bosz encense Ismael Saibari    Foot/CAN U20 (Egypte-2025) : le Maroc dans le groupe B avec le Nigeria, la Tunisie et le Kenya    La DGAPR rejette des allégations d'un ancien détenu    Connectivité et grands événements au Maroc : comment éviter le syndrome de "l'éléphant blanc"    Entretien avec Kenza Chikari Hassar : «Je suis très inspirée par le chaos complexifié derrière la simplicité de Yasmina Reza»    SIEL: Mehdi Bensaid annonce un débat national sur la lecture    Gitex Africa 2025: Convention de partenariat pour l'intégration de l'amazighe dans les services du Groupe Barid Al-Maghrib    Mawazine 2025 : Will Smith, Kid Cudi et Salif Keita, têtes d'affiche de la 20e édition    Salon du livre de Paris : Le caftan marocain à travers ses artisans    Festival du livre de Paris : Emotion, exception et passions partagées pour l'hommage à Edmond Amran El Maleh au pavillon du Maroc    Le Maroc préside au Caire une rencontre préparatoire du Forum de coopération sino-arabe    Bensaid: 7.000 conventions signées avec des associations et clubs œuvrant pour la jeunesse    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coopération : l'OTAN peut-elle satisfaire Trump sur le niveau de ses dépenses ?
Publié dans Les ECO le 07 - 04 - 2025

Les Etats-Unis exigent du Canada et des pays européens de l'OTAN qu'ils consacrent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense. Un effort considérable qui semble hors de portée pour la plupart des pays de l'Alliance. Faute d'atteindre les 5%, les «mauvais payeurs» ne seraient pas assurés de bénéficier de l'indispensable protection américaine. Dans ces conditions, un accord est-il possible pour faire du sommet de l'OTAN en juin à La Haye le «succès» espéré par les Alliés, à commencer par Donald Trump?
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les pays européens de l'OTAN ont déjà fortement augmenté leurs dépenses militaires.
«Il s'agit probablement de l'augmentation la plus importante des dépenses de défense que nous ayons connue au Canada et en Europe depuis la Guerre froide», a assuré jeudi le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte.
Pourtant, seule la Pologne est proche du seuil réclamé par Donald Trump, avec 4,7% de son PIB consacré à des dépenses militaires. Elle a promis d'être à 5% l'an prochain. Les pays baltes tentent de faire de même, à plus long terme, mais la plupart des autres pays de l'OTAN sont autour des 2%, un niveau qu'ils s'étaient engagés il y a dix ans à atteindre en 2024. Plusieurs pays en sont même très loin, comme l'Espagne, l'Italie ou la Belgique. Les Etats-Unis sont eux à 3,4%.
Mission impossible ?
Si les 32 pays de l'OTAN devaient consacrer 5% de leur PIB à leur défense, cela représenterait plus de 1.100 milliards de dollars supplémentaires chaque année par rapport au niveau de dépenses atteint en 2023, selon une étude récente de l'Institut Peterson pour l'économie internationale à Washington. Un effort «herculéen», selon un diplomate à Bruxelles, pour des pays dont certains sont déjà très endettés ou dont les priorités sont ailleurs. Atteindre 5% à court terme est «infaisable», a affirmé vendredi le Premier ministre belge Bart De Wever, dont le pays consacre 1,3% de son PIB à sa défense.
Et puis, a-t-il ajouté, «ça devient un peu compliqué d'exiger des choses de nous après qu'on lance une guerre commerciale, après qu'on nous humilie et qu'on nous insulte tout le temps». Le chiffre de «5% n'est pas politiquement réaliste», juge aussi Guntram Wolff, économiste, spécialiste des questions de défense auprès de l'Institut Bruegel à Bruxelles.
«Pour certains pays comme la Pologne et même la Grèce, il s'agit d'un objectif réalisable compte tenu de leur perception des menaces», assure de son côté Ian Lesser, expert auprès du German Marshall Fund à Bruxelles.
«Pour d'autres, il est certainement hors de portée compte tenu de l'état d'esprit de la société et des autres besoins en matière de dépenses», ajoute-t-il. Economiquement, un tel effort budgétaire pourrait également avoir des conséquences négatives, selon Guntram Wolff.
«Cela augmenterait trop la demande à un moment où l'offre est très limitée. Il en résulterait des hausses de prix considérables», affirme cet économiste.
Consensus
Jeudi à Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a confirmé l'exigence des 5%, proposant toutefois de se mettre d'accord sur un «processus réaliste» pour l'atteindre. Le secrétaire général de l'OTAN envisage de son côté, selon des diplomates, de proposer aux Alliés un chiffre compris entre 3,5 et 3,7%. Alors comment réconcilier ces deux chiffres? Tout dépendra du calendrier, a expliqué cette semaine un diplomate de l'OTAN. Un premier objectif, proche de celui préconisé par Mark Rutte, pourrait être fixé dans un délai «réaliste». Et dans un deuxième temps, un objectif à plus long terme de 5% pourrait être également envisagé, selon ce diplomate.
En revanche, l'idée d'élargir la notion de dépenses militaires, pour rallier les pays les plus en retard, ne semble pas devoir être retenue. Une route ou une voie de chemin de fer à destination du flanc oriental de l'OTAN ne peut pas être considérée comme une dépense militaire, a ainsi expliqué ce diplomate.
«La manière dont nous calculons nos dépenses de défense est la même pour tous les alliés, et nous n'avons pas l'intention d'en changer», a assuré vendredi le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ECO


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.