CELA fait 36 ans qu'il dirige son Etat fantôme et vient d'être reconduit à son poste pour la onzième fois consécutive. Avec un score électoral digne des dictatures en voie de disparition, 96% ! Ahmatou Lakhlili, alias Mohammed Abdelaziz, chef de la bande de mercenaires polisariens et «président» à vie de la pseudo-RASD, symbolise parfaitement l'organisation terroriste dont il tient les rênes, avec la bénédiction des services de renseignement militaire algériens. Propagande mensongère et spectacle de fausse démocratie sont les piliers de la stratégie politique polisarienne. Ainsi en est-il du 13éme congrès du mouvement séparatiste polisarien, qui s'est achevé mercredi en zone démilitarisée, à Tifariti. Seuls les médias étrangers acquis à la cause séparatiste ont été invités à couvrir ce non évènement, qui a surtout suscité l'ire des habitants des camps de la honte de Lahmada. Comme rapporté par le journal électronique argentin «M24Digital», cité par l'Opinion (édition du 22 décembre), ordre a été donné par Abdelaziz «à ses forces de sécurité et à sa pseudo-armée pour recourir à tous les moyens à leur portée et faire pression sur les habitants des camps en vue d'obtenir un nouveau mandat». Les opposants à l'actuelle direction polisarienne dans les camps de Lahmada qui s'inscrivent néanmoins dans son sillage séparatiste, à l'instar des militants du mouvement «Khatt Echchahid», ont tort de croire que cette organisation terroriste séparatiste puisse, un jour, être réformée. La mauvaise graine ne peut produire que de la mauvaise herbe. Et une cause intrinsèquement illégitime ne saurait jamais déboucher sur un ordre moralement juste et démocratiquement acceptable. A quoi sert-il à Bachir Mustapha Sayed, frère du fondateur du La mascarade du 13ème congrès polisarien Le narcotrafic et le terrorisme quand la mendicité ne rapporte plus assez Polisario et l'un des principaux leaders de «Khatt Echchahid», de souligner aux participants au 13éme congrès polisarien que les documents soumis au débat sont les mêmes que ceux du congrès précédent, que seules les dates ont été modifiées, augurant de la non application des recommandations émises par les congressistes ? Les habitants des camps de Lahmada, totalement désespérés par l'absence de perspectives et plus que las de leur détention forcée en Algérie, ne veulent plus servir d'instruments aux visées hégémoniques des généraux algériens, ni d'arguments affectifs à la mendicité organisée en leur nom. Ils veulent tout simplement pouvoir rentrer chez eux, dans leur mère patrie, le Maroc. Khaddafi n'est plus et s'est évaporé avec lui un soutien politique et financier irremplaçable. Quand aux gauchistes attardés du vieux continent, ils ont plus à faire chez eux, avec la crise économique, les politiques d'austérité drastique appliquées pour en venir à bout et les conséquences sociales désastreuses qui en découlent. Ils ont, de toute manière, beaucoup moins d'argent à donner aux séparatistes. Et aux dernières nouvelles, Khadija Hamdi, épouse du sieur Abdelaziz et ministre de la culture polisarienne, serait partie dernièrement faire la manche dans les pays du Golf, au nom des habitants des camps de Lahmada, mais en serait revenue la sébile presque vide. Au point que les autres parrains polisariens ont eu des doutes sur leur complice, accusée de s'être accaparée seule l'aumône qui lui aurait été versé, au lieu de partager avec eux. L'épouse Abdelaziz, que certains estiment être la véritable dirigeante du Polisario, traîne, en effet, dans les camps la réputation d'une insatiable avidité. Maintenant que les aides humanitaires vont se faire de plus en plus maigres et rares, la lutte va devenir proprement acharnée au haut de la chaîne alimentaire polisarienne. Quoi qu'il en soit, il sera désormais de plus en plus difficile aux polisariens de mobiliser des fonds en Europe ou ailleurs. Même les naïfs sympathisants européens du Polisario ne peuvent que constater la dérive mafieuse et terroriste du mouvement séparatiste. Les deux individus arrêtés le 5 décembre dernier en Mauritanie, dans le cadre de l'enquête relative à l'enlèvement de trois volontaires humanitaires, deux espagnols et un italien, le 23 octobre 2011 à Rabouni, dans les camps de Tindouf, sont, en effet, des polisariens. Et pas n'importe lesquels. Aghdafna Ould Hamoudy Ould Ahmed Baba est le rejeton du représentant du Polisario à Cantabria, en Espagne. Quand à Hammoudy Ould Ahmed Babab Ould Sheikh Buhali, il est le fils d'un notable de la tribu des Ouled Dlim. L'utopie qui finit en cauchemar Comme l'AQMI n'a jamais revendiqué cette opération de kidnapping et de séquestration et que le Polisario a dû procéder à des arrestations au sein même des camps dans le cadre de cette affaire, il n'y a donc plus de doute possible sur les commanditaires et exécutants de cet enlèvement. Les généraux algériens et leurs sbires polisariens n'arrivent plus à assurer la sécurité dans des camps de la honte, dont certains habitants, des jeunes en perte de repères, tentent de survivre en s'adonnant aux narcotrafics et aux enlèvements rançonnés. Un taux de croissance démographique parmi les plus élevés au monde dans une lahmada de Tindouf sans eaux ni pâturages et une absence totale de perspectives d'avenir pour les habitants des camps ne peuvent logiquement produire d'autres résultats que la criminalité et l'extrémisme religieux. Fidèles serviteurs des objectifs géopolitiques de généraux algériens à l'idéologie sclérosée, les dirigeants polisariens n'ont rien à offrir aux citoyens marocains sahraouis séquestrés dans le pays voisin qu'un interminable attentisme dans la misère des camps. Même les opposants à la direction actuelle du Polisario qui partagent avec elle la chimérique ambition indépendantiste, tels les militants de «Khatt Echchahid», sont politiquement dépassés. Composé en partie de sahraouis résidant à l'étranger, ce qui lui accorde une certaine facilité de manoeuvre, ce mouvement se montre de plus en plus déconnecté par rapport à la réalité. «Croyez-vous que ce soi-disant mouvement d'opposition à la direction du Polisario aurait pu continuer à exister dans les camps de Tindouf sans l'approbation de la DRS (sécurité militaire algérienne) ?» avait fait remarquer Ahmed Ould Souilem, actuel ambassadeur du Maroc en Espagne, dans un entretien accordé à L'Opinion, juste après avoir fait défection du mouvement séparatiste. Les jeunes sahraouis des camps de la honte rêvent plutôt de lendemains meilleurs dans leur pays, le Maroc, pour y vivre aussi bien que leurs parents qui y sont restés ou y sont retournés. Ce n'est pas un hasard si les sbires de Mohamed Abdelaziz se sont particulièrement acharnés sur l'ancien directeur de la sécurité polisarienne, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, et l'artiste chanteur Najm Allal, qui ont tout deux appelé à lancer un débat parmi les habitants des camps de Tindouf sur la proposition marocaine d'autonomie, comme solution à la situation actuelle de «ni paix, ni guerre». Un tel dénouement, fondamentalement heureux pour les séquestrés de Tindouf, sonnerait le glas du projet séparatiste et des ambitions hégémoniques des généraux algériens. Ce serait également la fin de la combine «humanitaire» qui a tant rapporté aux dirigeants du mouvement séparatiste sur le dos des sahraouis. Un jeune sahraoui marocain de Dakhla revenu des camps rapporte les propos d'un responsable polisarien lors d'une discussion qu'ils ont eu un jour avant son retour. «Si le Polisario venait à échouer, ce sont les habitants pauvres des camps qui auront des soucis à se faire. Tous les membres de la direction du Polisario ont, non seulement, d'autres nationalités, mais aussi des comptes en banque bien remplis à l'étranger». S'il est vrai que l'aventure séparatiste a offert l'occasion à des opportunistes de s'enrichir et de tisser un réseau de relations à l'étranger, ce qui ne garantit pas pour autant leur impunité, il est erroné de dire que les «habitants pauvres des camps» ont «des soucis à se faire» une fois le Polisario écroulé, ce qui ne saurait tarder à se produire compte tenu de l'évolution de la situation régionale et internationale et au vu des derniers évènements. Les séquestrés des camps de Tindouf, en Algérie, sont des citoyens marocains qui seront toujours la bienvenue dans leur mère patrie, où ils seront dignement accueillis, comme l'ont été ceux, de plus en plus nombreux, qui sont parvenus à fuir ces camps. Le projet d'autonomie des provinces du sud du Royaume constitue indéniablement la solution adéquate pour permettre aux citoyens marocains séquestrés dans les camps de Lahmada de recouvrir leur dignité qui leur a été volé par leurs geôliers de Tindouf.