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Rendez Mustapha Salma à son vieux père et à sa mère-patrie !
Il y a dix jours, les miliciens du “Polisario” ont fait disparaître l'ancien chef de leur police L'affaire Ould Sidi Mouloud de A… en attendant Z
Publié dans L'opinion le 01 - 10 - 2010

Cela fait dix jours déjà que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud est tombé entre les mains des miliciens du “Polisario”. Depuis lors, aucune nouvelle de celui qui a fièrement affiché sa marocanité lors de son arrestation, pas même d'indications sur son lieu de détention si ce n'est son placement dans une prison mobile ! Autrement dit, il a disparu dans le trou noir de la répression algéro-polisarienne.
Inutile de présenter Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ce citoyen marocain parti prêcher la justesse du plan d'autonomie pour les provinces du sud du Maroc dans les camps de Lahmada, après avoir été lui-même Inspecteur général de la police du “Polisario”. «Si j'ai décidé de retourner à Tindouf, en dépit des menaces de mort qui pèsent sur moi de la part des dirigeants du Polisario, c'est pour libérer les sahraouis de la servitude des séparatistes» avait-il déclaré depuis Zouirat, en Mauritanie, avant son départ pour Tindouf. Car qui sait mieux que lui ce que signifie le déracinement et l'asservissement, ayant été kidnappé et conduit de force dans les camps de la honte, au cours d'une attaque du “Polisario” contre la ville de Smara, en 1979, alors qu'il n'avait que onze ans, laissant derrière lui un père blessé et les cadavres de deux sœurs tuées par ses ravisseurs.
Le 9 août dernier, ce quadragénaire, physicien de formation, a profité du cadre des visites familiales sous les auspices du HCR pour retourner à Smara revoir son vieux père et annoncer, lors d'une conférence de presse qui restera dans les mémoires: «Je suis favorable à ce que le dialogue entre le Polisario et le Maroc s'ouvre sur la base du plan d'autonomie proposé par le Maroc et je retournerai dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf pour défendre cette option».
Car, pour cet ancien cadre du mouvement séparatiste, «les Sahraouis veulent recouvrer leur droit, qui a été spolié par le polisario, qui ne les représente plus».
«Dans le passé, nous avons agi avec patience avec cette direction (du “polisario”), mais actuellement lorsque celle-ci a dépassé les limites et a commencé à définir ceux qui sont Sahraouis et ceux qui ne le sont pas, l'affaire commence à constituer un danger pour l'avenir des Sahraouis », avait-il déclaré à la chaîne de télévision «2M».
Pour les citoyens marocains, tout ceci n'a rien de nouveau, le flux des ralliés n'ayant cessé de grossir au fur et à mesure que la jeunesse des camps de la honte prenait conscience qu'elle risquait fort de finir comme la génération des parents, croupissant sous l'oppression et la misère dans l'attente d'une chimérique indépendance. A l'exception notable que Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a décidé, au péril de sa vie, de retourner dans les camps afin d'en sensibiliser les habitants aux avantages du plan d'autonomie des provinces du sud du Royaume, option proposée et défendue par le Maroc.
Pendant les jours qui ont précédés son départ vers les camps de Lahmada depuis la Mauritanie, l'opinion publique nationale était littéralement accrochée aux médias, attendant chaque jour la réponse à une seule et même question: Qu'est devenu Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud ?
Car il en faut du courage pour entreprendre la démarche qui l'a mené directement vers les geôles du Polisario. Mais dans la longue histoire des Marocains, il s'est toujours trouvé des personnages qui sortent du lot pour se dresser contre l'injustice et la dénoncer, comme il se doit à tout bon musulman de le faire. L'inquiétude sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été dès le début très profonde. L'ombre de l'assassinat, en juillet dernier, de Mahfoud Ali Beiba, ancien président du «conseil national sahraoui», qui voulait rentrer chez lui, au Maroc, plane toujours sur les camps de Lahmada. Et l'arrestation des deux confrères de l'hebdomadaire «Assahrae al Ousbouiya», Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, le 18 septembre, à leur arrivée à l'aéroport de Tindouf, alors qu'ils s'y étaient justement rendus pour couvrir le retour aux camps de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, avait de quoi renforcer cette inquiétude. Il semblait bien que les dirigeants du Polisario, qui avaient déjà accusé Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud de traîtrise et proféré maintes menaces à son encontre, avaient réellement l'intention de mettre leurs sombres plans à l'œuvre.
La nouvelle de son arrestation est tombée comme un couperet et même si ce n'était pas une surprise, elle n'était pas facile à encaisser. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud est maintenant entre les mains des miliciens du Polisario et Dieu seul sait ce qu'il est entrain de subir depuis son arrestation.
Le droit à la liberté
d'expression réservé
aux séparatistes ?
«Le Maroc ne baissera pas la garde. Il a le devoir de défendre Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et d'attirer l'attention du monde entier sur le scandale qui se déroule de l'autre côté des frontières », a affirmé le porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. «Je tiens à souligner que l'opinion publique marocaine a exprimé son indignation et son émotion par rapport au sort réservé à Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. C'est la position des ONG de défense des droits de l'homme et des partis politiques sans exception. C'est aussi la position des organisations syndicales, de la société civile et bien entendu du gouvernement du Royaume du Maroc qui a saisi officiellement l'Organisation des Nations unies, le Haut Commissariat aux droits de l'Homme, le Haut Commissariat aux réfugiés».
M. Khalid Naciri a été on ne peut plus explicite. «Que les choses soient claires: il (Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud) a été kidnappé et emmené vers une destination inconnue dans les camps de Tindouf, à l'intérieur du territoire algérien». En des termes plus clairs, «l'Etat algérien ne peut en aucun cas se défausser de sa responsabilité».
Le Maroc a d'ailleurs appelé l'UE à intervenir auprès de l'Algérie pour assurer la protection de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.
Human Rights Watch, Amnesty International, l'Internationale démocratique du centre (IDC), le Comité International pour le Respect et l'Application de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC), le Centre euro-méditerranéen pour la coopération et la diplomatie citoyenne (CECDC), le Leadership Council for Human Rights, des membres du Congrès des Etats-Unis, des sénateurs français, nombreuses ont été les voix qui se sont élevées à travers le monde pour dénoncer l'arrestation de Ould Sidi Mouloud par les milices du “Polisario” et à appeler à sa libération immédiate.
Toutefois, cette mobilisation en faveur de la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud semble incomplète, elle a un goût d'inachevé. La plupart des grands titres de la presse espagnole, ceux là même qui ont toujours été les supports médiatiques des séparatistes polisariens, au nom du droit des Sahraouis à la liberté d'expression, se sont fait étonnement discrets depuis l'arrestation de Ould Sidi Mouloud. Point de campagne médiatique tambour battant pour dénoncer l'arrestation d'un sahraoui dont le seul tort est d'avoir exprimé publiquement son avis en faveur du plan d'autonomie proposé par le Maroc et voulait continuer à le faire dans les camps de Lahmada, où vivent encore sa femme et ses cinq enfants. Quand est-ce que la presse ibérique va-t-elle forcer notre respect par son objectivité en se joignant à la campagne pour exiger la libération de l'ancien chef de la police du Polisario placé au secret ? Où sont donc passées toutes ces bonnes âmes charitables de la société civile espagnole et scandinave qui n'hésitent pas à monter au créneau pour clamer haut et fort le droit des sahraouis à la liberté d'expression?
Que les lecteurs veuillent excuser notre impertinence, mais les journalistes que nous sommes, tenus de faire preuve d'un maximum d'objectivité dans le traitement de l'information, ne peuvent s'empêcher d'exprimer publiquement leur dégoût face à cette montagne de duplicité que représente une certaine presse étrangère et tous ces militants d'ONG européennes pro séparatistes, s'activant, soi disant, pour la défense des droits humains.
Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud n'est-il pas un être humain ? N'est-il pas originaire du Sahara, c'est-à-dire un sahraoui pur souche? N'a-t-il pas, de ce fait, le même droit à la liberté d'expression que tous les autres sahraouis, dont ceux qui appellent à la partition du Maroc? Pourquoi la presse espagnole a-t-elle refusé de couvrir la conférence de presse tenue à Smara, le 9 août dernier, par Ould Sidi Mouloud, alors qu'elle ne manque pas de répercuter sur les colonnes de ses journaux le moindre éternuement des dirigeants polisariens?
Donc, à essayer de comprendre ces journalistes et militants pseudo défenseurs des droits des sahraouis, à travers leurs prises de position, déclarées ou pas, seuls les sahraouis séparatistes ont le droit à la parole. Exprimer sa marocanité et sa conviction quand à l'efficience du plan d'autonomie, en tant que solution honorable pour résoudre le conflit et permettre aux familles sahraouies détenues dans les camps de Lahmada de rentrer chez elles, ne serait pas, alors, un droit défendable.
Et après ça, ces gens osent encore s'ériger en donneurs de leçons sur les droits de l'Homme…
Pas besoin d'être lauréat en sciences politiques d'une très grande université pour comprendre qu'une certaine presse étrangère, espagnole en particulier, et que quelques ONG gauchisantes européennes ne s'intéressent pas plus aux droits humains dans les provinces du sud du Maroc qu'en Irak ou en Afghanistan, où les soldats de leurs pays sont allés prêcher armes au poing les «vertus» d'un habit démocratique taillé sur mesure par l'Occident.
Il faut appeler un chat, un chat. L'affaire Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud aurait révélé au grand jour le parti pris flagrant de quelques organes de presse et ONG européens en faveur de la partition du Maroc, au-delà de toute considération relative aux droits humains. Il est, de ce fait, tout à fait inutile, totalement idiot, voir improductif, de continuer à argumenter avec des gens qui ne font que cacher leurs véritables convictions derrière la couverture honorable des droits humains.
Un castriste au secours
des polisariens
Le profil type du militant pro-polisarien ? Willy Toledo, un acteur espagnol qui a récemment pris part à une conférence à Alger et qui est venu au Maroc pour protéger, «à son corps défendant», 74 séparatistes de l'intérieur lors de leur retour à Laâyoune. Ce «preux chevalier» se disait prêt à affronter le «dragon» des autorités marocaines au péril de sa vie. Sauf que, jusqu'à son arrivée avec son groupe d'acolytes à Laâyoune, personne ne s'est intéressé à eux. N'ayant rien trouvé à raconter, il s'est mis à décrire à ses amis journalistes ibériques le climat «tendu» à Laâyoune et les policiers civils qu'il disait voir partout.
Comme quoi, le ridicule ne tue point !
Il serait d'ailleurs intéressant de se poser des questions sur cette tendance affichée dernièrement chez certains espagnols à voir des policiers en civils partout lors de leurs séjours au Maroc. Comment reconnaissent-ils en de simples passants ou clients attablés sur des terrasses de café des policiers en civils ? N'est-ce pas tout simplement de la paranoïa ? Où est-ce tout bêtement le caprice juvénile de se donner l'illusion des frissons d'une aventure, sans vrais risques au demeurant, afin d'égayer une vie jugée monotone et sans excitations ?
Pour ceux qui ne connaissent pas ce «preux défenseur des droits de l'homme» que se prétend Willy Toledo, sachez que ce monsieur a traité l'opposant et détenu politique cubain, Orlando Zapata Tamayo, mort le 23 février 2010 dans sa cellule de prison après 86 jours de grève de la faim, de délinquant ! Il est à souligner que cet acteur espagnol est un grand fan de Fidel Castro et de la démocratie à la sauce cubaine. Qui se fait encore des illusions aujourd'hui sur la nature du régime cubain ? Nul surprise, donc, de voir ce Willy Toledo apporter aussi son soutien à Abdelaziz et à sa bande de polisariens.
Il doit exister une sorte de 5ème internationale méconnue, celle des dictatures non prolétariennes à discours pseudo marxisants, avec sa cohorte de fanatiques déconnectés des réalités, qui se font les chantres des goulags et les ennemis farouches de ceux qui veulent s'en libérer.
Les Marocains n'ont besoin de personne pour réclamer la libération de leur compatriote, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, aux autorités algériennes, puisque détenu en territoire algérien. En cela, Amnesty Internationale ne s'est pas trompée. Les camps des séquestrés sahraouis étant situé à Tindouf, en Algérie, le gouvernement algérien est, donc, dans l'obligation «d'assurer le respect du droit à la liberté d'expression sur son territoire».
Mais il y a de bonnes raisons de se faire beaucoup de soucis pour le sort de notre compatriote, Ould Sidi Mouloud, disparu depuis quelques jours dans le trou noir des geôles algériennes qu'elles soient fixes ou mobiles.
Voici une déclaration du “premier ministre” (sic !) polisarien, Abdelkader Taleb Omar, en réponse à une question qui lui a été posée par la presse, il y a quelques jours, à Alger. «Ce cas que vous soulevez concerne un policier fonctionnaire, qui a juré fidélité au peuple et qui passe de l'autre côté pour livrer des secrets et renier son serment ; celui-là est pour nous un espion».
Effectivement, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a juré fidélité au peuple, et c'est exactement par souci de tenir son serment qu'il s'est dirigé vers les camps de Lahmada, dans le but d'expliquer aux habitants des camps les avantages du plan d'autonomie proposé par le Maroc au cours de ses négociations avec le “Polisario” sous égide onusienne. Une issue favorable d'abord aux populations sahraouies séquestrées, puisqu'elle va leur permettre de rentrer chez eux la tête haute, pour gérer eux même les affaires intérieures de leur région, sous souveraineté marocaine.
Passer de l'autre côté est en fait revenir chez soi, puisque Ould Sidi Mouloud n'est pas algérien. Quand aux «secrets» que Ould Sidi Mouloud est accusé d'avoir livré au Maroc, de quels secrets, peut-il bien s'agir ?
De l'armement du “Polisario”? De quoi faire pouffer de rire tout connaisseur des questions militaires. D'ailleurs, Ould Sidi Mouloud n'a jamais été soldat.
La seule chose que les dirigeants du “Polisario” peuvent craindre de la part de Ould Sidi Mouloud, qu'ils ont vainement tenté de dissuader de retourner aux camps, en envoyant le convaincre Brahim Ghali et Omar Mansour, représentants du “Polisario” à Alger et à Paris, c'est de le voir étaler sur la place publique la soumission aveugle des dirigeants polisariens aux ordres de la sécurité militaire algérienne, les combines mafieuses et autres détournement des aides humanitaires auxquelles ils se livrent allégrement et dont il a pu avoir connaissance du fait de sa fonction. Des secrets qui, en fait, n'en sont pour personne, au Maroc comme dans les camps. Mais un déballage de linge sale que les dirigeants du Polisario feraient tout pour éviter, afin de ne pas perdre tout crédit auprès des ONG européennes gauchisantes et naïves, qui fiancent leur enrichissement personnel en croyant aider les sahraouis.
Quand à l'accusation d'espionnage, tout le monde sait ce que cela signifie pour l'accusé au sein des mouvements pseudo révolutionnaires armés comme le “Polisario”.
Le père de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, âgé de 80 ans, ne cache pas son inquiétude. «Je suis tourmenté par des cauchemars... que je ne verrai jamais plus mon fils. Ils sont capables de le torturer à mort».
Rendez Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud à son vieux père et à sa mère patrie !


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