En Sierra Leone, la croissance devrait repartir à la hausse en 2018. La progression du PIB est prévue à 6,1%, soit mieux que les 5,6% réalisés en 2017. La situation économique est censée donc s'améliorer après avoir été confrontée à l'inflation élevée en 2017. Cette année, la croissance sera notamment soutenue par la dynamique des industries extractives. En particulier, la production du minerai de fer, portée par la mine de Tonkolili et l'investissement des entreprises chinoises, devrait continuer à monter en puissance. Les perspectives sont également favorables pour le diamant avec un début de production programmé à la mi-2018 aux mines de Tongo et Tonguma dans le cadre du projet conjoint signé entre Octea Mining et Stellar Diamonds en avril 2017. L'accélération de la production de rutile devrait également se poursuivre en 2018. Les dépenses publiques d'investissement en capital devraient bénéficier aux autres secteurs de l'économie, à commencer par ceux de l'agriculture, de l'énergie, des transports et de la construction. La croissance de cette dernière devrait être soutenue par les travaux de reconstruction consécutifs au glissement de terrain qui a fait plus de 500 morts à Freetown et des dégâts matériels estimés à 30 millions de dollars. Programme triennal En 2018, l'inflation, malgré une atténuation des pressions haussières, sera toujours haute et continuera d'être un frein à la consommation des ménages et plus particulièrement pour les plus de 70% de Sierra Léonais qui vivent avec moins d'1 dollar par jour. Alimentée par les dépréciations spectaculaires du Leone fin 2016 et début 2017 et l'augmentation des prix du carburant à la pompe, l'inflation pourrait éventuellement menacer les perspectives de croissance 2018, notamment si les dernières subventions au carburant sont éliminées. Commencée en 2017, la réduction du déficit budgétaire se poursuivra en 2018. La Sierra Leone engagée dans un nouveau programme triennal avec le FMI depuis avril 2017 en échange d'une ligne de crédit de 224 millions de dollars est lancée sur la voie des réformes pour atteindre un objectif de déficit primaire de 2% du PIB en 2021 (4% en 2017). Investissements En accord avec le fonds, l'effort se concentrera sur le renforcement des recettes pour réduire le déficit : l'élimination des niches fiscales, l'application d'une redevance minière sur la base des prix du marché ou encore l'introduction d'un droit d'accise de 20% sur les véhicules de luxe y participeront. Ces mesures ont été incluses dans un nouveau projet de loi, soumis au Parlement en 2017, sur l'administration fiscale qui vise plus globalement à améliorer l'efficacité de la perception de l'impôt. Le pays s'est également engagé à garder les dépenses courantes sous contrôle afin de pouvoir accélérer les dépenses d'investissement en capital qui soutiennent la croissance. L'afflux d'aides des partenaires multilatéraux et bilatéraux versées suite à la catastrophe naturelle qui a touché le pays devrait permettre de supporter le coût des réparations. Fiche pays sierra leone Taille 6,4 millions de consommateurs Monnaie Leone PIB/Hbt 577 dollars Croissance 6,1% (2018p.) Région économique CEDEAO Note Coface D (risque très élevé) Doing business 2017 160e/189 Le second tour de la présidentielle prévue le 27 mars Le candidat du principal parti de l'opposition en Sierra Leone, Julius Maada Bio, a légèrement devancé celui du parti au pouvoir, Samura Kamara, lors du premier tour de l'élection présidentielle du 7 mars et un second tour aura lieu le 27 mars, indique la Commission électorale nationale (NEC). Julius Maada Bio, un ancien général candidat du SLPP, a obtenu 1.097.482 voix, soit 43,3% des 2.537.122 votes valides, selon les résultats complets publiés dans la soirée par la NEC. Il devance de près de 15.000 voix le candidat de l'APC, le parti au pouvoir, l'ancien ministre des Affaires étrangères Samura Kamara, qui obtient 1.082.748 voix, soit 42,7%. Un ancien cadre du SLPP, Kandeh Yumkella, qui se présentait au nom d'une nouvelle formation, la Grande coalition nationale (NGC), est crédité pour sa part de 174.014 voix, soit 6,9% des votes valides. Lors du second tour, Yumkella pourrait jouer le rôle d'arbitre entre les deux partis qui se succèdent au pouvoir depuis l'indépendance en 1961. Les habitants de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest gangrené par la corruption s'étaient déplacés en nombre le 7 mars pour élire leurs nouveaux président et vice-président, membres du Parlement et conseillers locaux.