Le Conseil trimestriel de BAM s'est tenu ce matin. Croissance du PIB : 4,3% en 2017, 3,8% en 2018. Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa première réunion trimestrielle de l'année 2017, le mardi 21 mars. Tenant compte de la prévision de l'inflation et des évolutions récentes ainsi que des projections à moyen terme des conditions macro-économiques, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur continue d'assurer des conditions monétaires adéquates et a décidé ainsi de le maintenir inchangé à 2,25%. Le Conseil a noté que l'inflation s'est stabilisée à 1,6% en 2016, en ligne avec les prévisions de Bank Al-Maghrib. En janvier 2017, elle s'est établie à 2,1%, avec notamment une augmentation de 19,4% des prix des carburants et lubrifiants, ainsi qu'une accélération de l'inflation sous-jacente à 1,2%. A moyen terme, l'inflation devrait toutefois rester modérée. Elle reviendrait à 1,1% en moyenne en 2017. Pour 2017, les prévisions de Bank Al-Maghrib, basées sur les données climatiques arrêtées au 20 février, tablent sur un rebond de la production céréalière à 78 millions de quintaux et un accroissement de la valeur ajoutée agricole de 11,5%. Le PIB non agricole devrait progresser de 3,4% et la croissance globale ressortirait ainsi à 4,3%. En 2018, sous l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne, la croissance agricole reviendrait à 2,5%, tandis que le PIB non agricole s'améliorerait de 3,9%, la croissance globale devant ainsi revenir à 3,8%. Le déficit du compte courant devrait s'alléger à 3,3% du PIB en 2017 et à 3,5% du PIB en 2018. Dans ces conditions, et sur la base de la poursuite de l'afflux d'IDE à un niveau comparable aux années précédentes, les réserves internationales nettes devraient continuer à se renforcer, mais à un rythme moins soutenu que prévu en décembre. Elles devraient assurer la couverture de 6 mois et 17 jours d'importations à fin 2017 et 6 mois et 20 jours au terme de 2018. La prévision du crédit bancaire au secteur non financier a été revue à la hausse à 4,5% en 2017 et à 5% en 2018. S'agissant des finances publiques, l'exercice budgétaire de 2016 s'est soldé par un déficit, hors privatisation, de 42,1 milliards ou 4,2% du PIB, en dépassement de 5,5 milliards ou 0,7% du PIB par rapport à la cible de la loi de finances. Cette évolution résulte principalement de l'accélération des dépenses d'investissement, de remboursements relativement importants des crédits de la TVA et de la faible réalisation des recettes en dons du CCG. A moyen terme, et tenant compte de ces données et des perspectives de croissance, l'ajustement budgétaire devrait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, se poursuivre mais à un rythme plus lent que prévu en décembre. Le déficit budgétaire devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2017 et s'alléger à 3,4% du PIB en 2018.