Les points inscrits à l'ordre du jour qui devraient capter plus l'attention concernent les comptes administratifs des années 2010 et 2011. La session du mois d'avril n'aura lieu que mardi prochain. Initialement prévue lundi dernier, le président du conseil a dû lever la séance faute de quorum. La majorité des élus de la métropole se sont de nouveau absentés. S'agit-il d'un boycott de la part des élus pour mettre le maire de la ville en difficulté ou plutôt un simple désintérêt? Ni l'un ni l'autre, rétorque Said Khachani, membre du Conseil de la ville. Le PJDiste affirme que les élus se sont mis d'accord sur le report de la session d'avril d'une semaine. «Il est vrai que le quorum n' a pas été atteint, mais les élus se sont absentés parce qu'ils savaient que les commissions devaient approfondir le débat au cours de cette semaine sur un certain nombre de points inscrits à l'ordre du jour de la session d'avril», explique-t-il. Et de poursuivre : «La commission des finances devait se réunir hier (mercredi) alors que celle de l'urbanisation devrait tenir une réunion aujourd'hui. Ces réunions devront permettre aux élus d'avoir plus de détails, notamment sur les recettes de publicité ainsi que sur la cession d'un lot de terrain qui sera rattaché à l'assiette foncière de la Marina de Casablanca». Mais les points inscrits à l'ordre du jour qui devraient capter plus l'attention concernent les comptes administratifs des années 2010 et 2011. La réunion de mardi prochain aura donc lieu sous haute tension d'autant plus que les partis de l'opposition se dirigent vers le rejet de ces comptes. Reste à savoir si les élus de la ville blanche répondront, cette fois-ci, présent. Ce conseiller communal reste optimiste. «Depuis la signature de la Charte d'honneur entre les partis représentés au sein du conseil, les choses se sont beaucoup améliorées. Les élus sont conscients de l'impact du blocage sur la métropole. Je pense que nous avons pu dépasser l'étape où certains élus venaient tout juste pour saboter les réunions du conseil», conclut cette source. A noter que le maire UC (Union constitutionnelle) de Casablanca ne parvient plus à contrôler la gestion du Conseil de la ville et ce, depuis plusieurs mois déjà. Les partis de l'opposition mènent la vie dure au maire alors que certains membres de la majorité n'hésitent plus à lâcher leur allié face aux critiques. La tension devrait monter d'un cran à l'approche des élections communales, prévues à la fin de cette année.