Le Conseil de la ville de Casablanca tiendra, ce mercredi à la grande salle au siège de la wilaya de Casablanca, la quatrième réunion de sa session ordinaire au titre du mois de février. Cette session, consacrée notamment à l'examen et l'approbation du compte administratif concernant l'exercice 2010, se tient sur fond de contestations et d'effritement de la majorité ayant porté Mohamed Sajid de l'Union constitutionnelle (UC) aux commandes de la mairie de Casablanca. Les élus du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), (18), viennent de démissionner du Conseil, en guise de protestation contre l'atmosphère qui y règne ces derniers temps. Les élus du Parti de la justice et du développement (PJD), (30), ont annoncé, dans un communiqué, leur intention de voter contre l'approbation de ce compte. Les élus de l'Istiqlal (PI), (18), contestent même la légitimité de la session, reprochant au maire d'avoir violé les dispositions de la charte communale dans ce sens. Les élus du Mouvement populaire (MP), (12), avaient opté la même attitude lors de la précédente réunion. Ce qui porte le nombre des élus contestataires à 78, sans parler des membres du conseil sans étiquette politique qui s'alignent sur l'opposition. C'est dire que le compte administratif sera rejeté avec une écrasante majorité des élus. Certaines sources du Conseil de la ville indiquent que la session ne pourrait pas se tenir en raison du quorum qui ne sera pas atteint au cas où cette nouvelle majorité contestataire le décidera. Dans tous les cas, le bureau mis en place n'a plus de légitimité du moment où il a perdu la majorité qui soutenait sa politique depuis les communales de 2009. Autre fait, et non des moindres, qui va susciter encore davantage la colère des élus récalcitrants, est la sortie médiatique du maire accusant l'opposition de blocage, de bavardage et de populisme. De même, la tombée du verdict de la Cour des comptes, mettant à nu les défaillances qui émaillent la gestion du conseil de la ville de Casablanca, complétera le reste. Selon des sources concordantes, plusieurs élus aborderont les sentences des magistrats de la Cour des comptes dans leurs interventions dans le cadre des «points d'ordre». Cette session qui devait se tenir durant le mois de février n'est pas encore close alors que le Conseil est appelé à ouvrir la session d'avril avant la fin de ce mois. Ce qui a contraint le maire à programmer cette session d'avril le vendredi prochain. D'ici là, les rencontres nocturnes se multiplient chez le maire et certains membres de son parti en vue de trouver une issue à cette impasse.