La session extraordinaire du Conseil de la ville de Casablanca du mardi a été annulée faute de quorum. Les travaux font face à un blocage depuis plusieurs mois. Bloqués, les grands projets de Casablanca n'ont toujours pas été examinés et approuvés par les membres du Conseil de la ville. La session extraordinaire du Conseil, prévue mardi 11 octobre, a été annulée faute de quorum. «Nous avons attendu de 15h jusqu'à 17h -mais seuls 52 élus sur les 147 du Conseil ont été présents à cette session , le quorum étant de 75 membres», a indiqué à ALM Mohamed Brija, vice-président du Conseil de la ville, ajoutant que la réunion du Conseil sera reportée pour la session d'octobre. Notons que Mohamed Sajid, président du Conseil, était lui aussi absent à cette 2ème session extraordinaire. Mais selon les opposants de ce dernier, l'absence des élus émane d'une position politique. D'après eux, M.Sajid ne dispose plus de majorité au sein du Conseil et du coup il n'a plus aucune crédibilité, ni aucune légitimité. Il est la source de blocage. «On se demande pourquoi Sajid ne démissionne pas? Est-ce que l'intérêt d'une seule personne en l'occurrence Sajid est au-dessus de celui de 5 millions de Casablancais ?», s'indigne Mustapha Rahin, membre sans appartenance politique du Conseil. Pour sa part, Abdelmalek Khili, membre PJD du Conseil, réitère la requête de l'opposition à ce que le ministère de l'intérieur intervienne pour mettre fin à ce blocage, et gérer lui-même la commune de Casablanca conformément à l'article 25 de la charte communale. Notons que cette session extraordinaire devait examiner des questions relatives à la création d'un service public, notamment une agence de développement locale pour l'exploitation du Tramway de la ville, ainsi qu' à la convention pour le suivi des travaux et le projet de financement de la réalisation du Grand théâtre. Concernant ce point, les élus de l'opposition jugent que ce projet manque de transparence. «Le budget du Grand théâtre de Casablanca qui est de 150 milliards de centimes est trop coûteux pour le contribuable, alors que la terre est sous la propriété de la commune», fait remarquer M. Khili. Mais selon M.Brija, le Conseil de la commune n'engagera que 18 milliards de centimes alors que le reste du budget sera assumé par la Fondation Hassan II, le ministère de l'intérieur, le Conseil de la ville, la préfecture, et la région. Autre point à l'ordre de cette réunion concerne l'acquisition de terrains privés pour le projet du carrefour de Sidi Maarouf, sur lequel pèse actuellement une pression du trafic estimé à 100.000 véhicules par heure, a expliqué M.Brija. «Cette acquisition évaluée par une commission d'expertise a été arrêtée à 13 mille DH le m2 pour les zones immeuble et 8 mille pour les zones villa», a-t-il précisé. Et d'ajouter que tous ces points devraient être adoptés lors de la session d'octobre. Session, qui sera dédiée normalement à l'approbation du budget global et dont il ne reste que 15 jours pour qu'elle finisse mais qui risque de rencontrer les mêmes blocages.