Les exemples sont nombreux, et je vais me limiter aujourd'hui à un seul, mais qui pourrait matérialiser, à lui seul, l'esprit d'audace – ou de casse-gueule- qui l'anime. Vous l'avez sûrement deviné : c'est la décompensation. Je vois d'ici certains rigoler en arguant qu'on les aurait poussés à casser la caisse pour les casser. Peut-être, mais ce qui est marrant, c'est qu'ils ont réussi sans trop de casse. Tenez ! Prenez l'exemple des carburants. Après avoir indexé les prix sur ceux du marché international, voilà qu'il décide carrément de les libéraliser progressivement et, à terme, totalement, sans craindre ni lever de boucliers ni émeutes, et c'est tant mieux. Bien sûr, vous allez me dire que c'est grâce à la chute des cours du pétrole qu'il a pu le faire. Et alors ? On ne va quand même pas lui reprocher d'avoir la chance – et le bon Dieu – de son côté. Pourvu que ça dure. A demain