commission inter-gouvernementale du patrimoine culturel immatériel qui relève de l'UNESCO a récemment approuvé la requête du ministère marocain de la Culture et de la communication, sur l'intégration de «l'art Gnaoua» au patrimoine culturel immatériel. L'initiative est «une nouvelle consécration du patrimoine national en général et de la musique Gnaoua en particulier, qui constitue un héritage musical universel et humain et une expression symbolique du vivre en commun dans la diversité ethnique et culturelle au Maroc», indique le ministère dans un communiqué relayé vendredi par Medias24. Contactée par le site d'information, Neila Tazi, cofondatrice du Festival Gnaoua et musiques du monde tenu annuellement à Essaouia, explique que cette inscription est attendue «depuis très longtemps». «L'équipe du festival et l'association Yerma Gnaoua ont envoyé la demande du dépôt du dossier d'inscription au ministère il y a 10 ans», ajoute-t-elle en se félicitant que cette requête ait enfin trouvé écho auprès du ministère de tutelle. La commission inter-gouvernementale du patrimoine culturel immatériel tranchera de manière définitive à l'issue de sa 14e réunion annuelle, attendue du 9 au 14 décembre prochain à Bogotá (Colombie). Si la requête marocaine est validée, Gnaoua sera inclus aux sept éléments du patrimoine marocain déjà inscrit sur la liste de l'UNESCO, à savoir l'espace culturel de la place Jemaa el-Fna, le Moussem de Tan-Tan, la diète méditerranéenne, la fauconnerie, le Festival des cerises de Sefrou, le savoir-faire ancestral de l'exploitation de l'arganier et la danse Taskiwin du Haut-Atlas marocain.