Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a indiqué, ce matin, que la France poursuit ses investigations après les révélations liées à l'affaire de l'espionnage par le logiciel Pegasus, révélée par Forbiden Stories et Amnesty International. «Effectivement, des investigations ont été lancées. Elles avancent et progressent. Ce que je peux vous dire ce matin, c'est que le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux», a-t-il confié au micro de France Inter. Gabriel Attal a annoncé qu'Emmanuel Macron «tiendra ce matin un conseil de défense exceptionnel à l'Elysée dédiée à cette affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité (…) précisément pour faire le point sur ces investigations et voir comment on avance». Pour le porte-parole du gouvernement français, «si ce qui a été révélé par les journalistes et notamment la cellule d'investigation de Radio France est confirmé et avéré, cela est très grave». «On est dans un moment d'investigation et d'enquête, car ce que dit l'enquête journalistique, c'est qu'un certain nombre de téléphones portables de responsables politiques, de journalistes, d'avocats ont été ciblés. Cette enquête ne dit pas si ces téléphones ont été tous infectés et si des données en ont été retirées et c'est cela qui est en train d'être regardé.» Gabriel Attal «On ne découvre pas la question de la défense et de la cybersécurité et la "forme de guerre" qui existent sur les réseaux-cyber depuis plusieurs années», conclut-il. .@GabrielAttal sur le logiciel espion #Pegasus : "Des investigations ont été lancées, le président de la République tiendra ce matin un conseil de défense exceptionnel dédié à cette affaire" #cybersécurité #le69Inter pic.twitter.com/XyaU7q4tdG — France Inter (@franceinter) July 22, 2021 Mardi, Le Monde a révélé que l'un des numéros du président de la République française, Emmanuel Macron, figure dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l'Etat marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage. Le même jour, les médias français ont indiqué que même le numéro du Roi Mohammed VI et ceux de certains membres de la famille royale et de l'entourage du Souverain figureraient sur ce listing marocain. Le même jour, l'entreprise israélienne NSO a assuré, dans un communiqué adressé au Washington Post qu'elle peut «confirmer qu'au moins trois noms [cités dans l'enquête] ne sont pas, et n'ont jamais été, des cibles ou sélectionnés comme cibles des clients du Groupe NSO», à savoir ceux du président français Emmanuel Macron, du roi Mohammed VI et de Tedros Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. De plus, «tous les fonctionnaires ou diplomates français et belges mentionnés dans la liste ne sont pas et n'ont jamais été des cibles de Pegasus», a ajouté la société.