Un haut responsable du géant israélien de cybersécurité NSO a soutenu mercredi que le président français Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI n'avaient pas été ciblés par le logiciel Pegasus. Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu, d'une manière encore peu claire, une liste de 50 000 numéros de téléphone, sélectionnés pour être potentiellement surveillés, et l'ont partagée avec un consortium de 17 médias qui ont révélé son existence dimanche. Le président français Emmanuel Macron, le roi du Maroc Mohammed VI et le Premier ministre pakistanais Imran Khan figurent sur la liste des cibles potentielles de Pegasus, tout comme plus de 180 journalistes à travers le monde qui auraient été espionnés par différents Etats ayant eu accès au logiciel de la société NSO. Introduit dans un smartphone, Pegasus permet d'en récupérer les messages, photos, contacts, et d'activer à distances les micros. Mercredi, Chaïm Gelfand, un haut responsable du groupe, a déclaré à la chaîne I24 news, basée à Tel-Aviv: «Je peux vous affirmer avec certitude que le président Macron et le roi Mohammed VI n'étaient pas une cible». Peu après, le groupe basé à Herzliya, ville verdoyante au nord de Tel-Aviv, s'est dit victime d'une campagne «vicieuse et calomnieuse», et a annoncé dans un communiqué qu'il «n'allait plus répondre aux questions des médias» sur l'affaire Pegasus. «NSO est une compagnie de technologie. Nous n'opérons pas les systèmes, ni n'avons accès aux données de nos clients, mais ils sont obligés toutefois de nous fournir ces informations en cas d'enquêtes», a ajouté le groupe disant que le fait qu'un nom apparaisse sur la liste des 50 000 «ne signifie pas nécessairement qu'il a été la cible de Pegasus».