Après plus d'une décennie d'activité, l'organisation des Nations Unies a mis fin, ce mardi, à son poste de haut responsable des livraisons d'aide depuis la Turquie vers la Syrie, qui vient de sortir de 14 ans de conflit armé. Cette décision a été annoncée par David Carden, dernier titulaire de la fonction de coordonnateur humanitaire régional adjoint pour la crise syrienne, lors d'un point de presse virtuel avec la presse à New York. Pour l'organisation multilatérale, il s'agit du signe d'une nouvelle ère pour le pays et d'une mesure qui officialise, selon M. Carden, les « efforts de transition déployés par l'ONU dans une nouvelle Syrie, visant à rationaliser la coordination de la réponse, sous la direction de Damas, d'ici le mois de juin« . Lire aussi : Washington Post : des combattants du Polisario formés par l'Iran arrêtés en Syrie Cette suppression symbolique marque la fin d'un cycle, celui de la gestion d'urgence transfrontalière déclenchée au plus fort de la guerre civile syrienne, a précisé l'ONU. Lors de sa rencontre avec la presse, M. Carden, en poste depuis 2023, a rappelé avoir pris ses fonctions au lendemain des séismes dévastateurs qui ont eu lieu, cette année-là, à la frontière turco-syrienne. Depuis lors, le haut responsable était à la tête d'une équipe chargée d'acheminer l'aide depuis la Turquie vers le nord-ouest syrien. Mis en place en 2014 par le Conseil de sécurité, ce mécanisme transfrontalier avait pour objectif de contourner les blocages politiques, afin de faire parvenir l'aide dans les zones syriennes échappant au contrôle de l'ancien régime, selon l'ONU. « Cette structure est née de la nécessité de garantir l'accès humanitaire aux Syriens les plus vulnérables, dans un contexte de profondes divisions politiques", a rappelé M. Carden.