L'affaire de Mokhtar, un père de famille mort récemment - d'angoisse - au quartier El Mohit, l'Océan pour les anciens, dans l'anonymat, rappelle aux gens du quartier qu'il fut un gardien vigile viré du musée des Oudayas, pour ne pas avoir laissé un ancien ministre filmer des œuvres d'art. Une règle à respecter par les gardiens qui ont reçu des consignes comme il se doit : personne n'a le droit de filmer les œuvres du musée. Mokhtar ne connaissait pas le ministre en question puisqu'il ne regarde pas la TV. Ce qui arrive de plus en plus dans bien des foyers. La société de sécurité qui fait du zèle avec ses employés, ici le ministère de la Culture sous le spécialiste d'Ibn Khaldoun, a renvoyé le lendemain le pauvre Mokhtar pour « faute professionnelle » alors qu'il n'a fait que son travail ingrat, un job qui ne permet pas de se goinfrer de crème de saumon ni de foie gras. Deuxième histoire dans cette brave famille. Son frère Moulay Idriss fut tué dans une rixe sanglante avec des jeunes militaires sur les rochers du Borj. Du temps où, chaque week-end, de jeunes soldats se saoulaient à mort comme à Belfast des seventies pour créer la panique, comme du temps du Katanga. A l'époque, les familles avaient la trouille des « aaskars », ces militaires qui ne semblaient pas craindre la Sécurité militaire qui, pourtant, existait. Aujourd'hui, la société n'a plus peur de ces hommes du peuple qui ne boivent plus une « serbissa » au bord de la mer après avoir mangé « aâdissa » dans les gargotes. Depuis déjà un bon bout de temps, les militaires en permission ne se promènent plus, même en civil. Ils sont calmes, corrects avec un comportement exemplaire. Ils ont leur mess d'officiers et de sous-officiers qui ne sont plus bourrés – dans les deux sens – de monde comme avant. Autres temps, autres mœurs. Repose en paix Moulay Idriss. stop. La femme d'un détenu de droit commun qui n'a rien de commun avec les voyous dans la cellule où on l'a mis, n'est pas au bout de ses peines. Chaque semaine, elle quitte Rabat pour aller à Khémisset où son mari est détenu pour un an. A chaque fois, elle emporte ce qu'on appelle dans le jargon des prisons « la gouffa », un panier qu'elle remplit comme elle peut pour apporter un bol d'air à son mari qui manque de tout. Les lentilles, les fayots et la tambouille, pourtant améliorée par Abbdelhafid Benhachem, ne suffit pas. Et pour remplir cette « gouffa », elle vend peu à peu tout ce qu'elle a de précieux à la maison, parfois ce qu'il y a d'illusoire pour ne pas manquer son rendez-vous hebdo. Même si elle fait l'amour avec son mari légitime, elle pense toujours à cette sacrée « gouffa » qui n'est pas du gâteau avec ce que l'on appelle « Dwam » qui remplit les plats de lidam, la sentence au jour le jour jusqu'à la fin du séjour. Dans la société civile, il n'y a pas encore des gens de bonne volonté pour aider les esclaves de la « gouffa » qui vendent leurs biens : des serviettes brodées au tapis du salon en passant par le vélo de la petite. stop. « Baisse de 1,8% des recettes MRE à fin août 2012 », nous annoncent les papaghiyos économistes qui prennent tous les chiffres pour argent comptant. 1,8% ? Encore heureux que ça ne soit pas pire. A voir le retour de Khali Miloud qui ne revient pas de Hollywood avec sa Cx chargée de babioles, de machine à laver d'occasion, son PC portable acheté aux puces jetables et autres images de bien des immigrés qui, il faut le dire, subissent de plein fouet les effets de la crise internationale qui se la joue en bémol chez nous avec moins de dramatisation qui n'est pas la spécialité du pays qui évite d'ouvrir les yeux sur l'internationalisation. Côté cadeaux, Naïma ramène moins de produits de beauté à sa nièce Soukaïna et Khali Boujemâa ne gâte plus sa mère avec des tissus achetés à Saint Pierre non loin de Barbès où habitent encore Radia et Abbès. stop. Erreur d'aiguillage. Les chiffres publiés dans le flash sur Balima concernent la société Balima, propriétaire de biens immobiliers et non pas l'hôtel Balima qui arrive tout juste à boucler ses fins de mois en gardant des prix convenables et concevables. C'est un bulletin éco qui nous a induit en erreur. D'ailleurs, les chiffres publiés dans le flash sur Balima où il n'est pas précisé qu'il s'agissait de la société ont fait sursauter ceux qui savent que l'hôtel Balima ne roule pas sur le diamant... stop. Un déluge et des pluies diluviennes ont interrompu le travail de la quarantaine d'élèves de l'Ecole Américaine qui ont distribué des PC portables et prodiguaient des soins aux habitants non loin de Marrakech. Des dentistes et des médecins dont le Dr Kabbage, militant citoyen, furent également obligés de rentrer à cause du fleuve qui a commencé à déborder dès le début des averses de cette fin août exceptionnelle. stop. Les victimes de la maison démolie rue Swisra sont toujours à l'abandon. La wilaya, qui vient de subir encore une fois les erreurs de la binaya, n'a pas bougé le petit doigt pour voir si les « zoughbiyine » avaient besoin de quelque chose. stop. Drôle de conscience que ces ordures que la municipalité laisse traîner devant l'hôtel Bélère où des touristes se demandent s'ils sont à Ndjaména au début du siècle. Ce spectacle désolant, avec la nouvelle gestion des ordures de la ville, devrait inquiéter Oualaâlou qui n'a rien dit sur la Galerie de Bab El Alou toujours fermée. stop. Le remplacement des bacs de «zbel» en plastique par des caissons en acier, n'a pas changé les services. C'est toujours aussi crado, ces bouts de trottoir que même les averses de pluie ne font pas disparaître. Quant à Pizzorno Environnement qui n'a pas rendu le parking de la plage de Rabat aux promeneurs - un vrai bâtiment de guerre –, il faut voir dans quel état il a construit son groupe, le premier prestataire en matière de gestion des décharges contrôlées à 2 kilomètres du souk de Akrach, désert comme le souk de Alep où rebelles et soldats fous donnent l'impression que ça sera la guerre de 30 ans... Pizzorno Environnement, qui a pris des retraités expérimentés de la wilaya, n'a même pas cherché à planter des graines de fleurs. L'endroit est sinistre avec des papiers qui volent sur une route caillassée. stop. Le stress. Ce mot d'origine anglaise n'a pas tardé à faire irruption dans nos vies. Il est de causes multiples, écrit Imane Nigrou qui, contrairement à son nom, est blanche. Elle ajoute : une très récente étude démontre que bien plus de la moitié des Maghrébins souffrent du stress. Selon la dernière étude réalisée par le fournisseur d'espaces de travail Regus, les collaborateurs maghrébins sont stressés à en craquer. En effet, sur un échantillon de 16.000 professionnels à travers le monde, 63% des collaborateurs maghrébins disent observer une plus grande domination du stress sur leur vie au cours de ces dernières années. Mais, en fait, le stress au Maghreb, ça fait rigoler. Car ici, il ne s'agit pas des cadences du métro, de la pollution en plein Carnaby Street ou à Place Clichy, mais d'un mal profond qui n'est autre qu'un manque de flouss qui chasse les souris et «namouss»... «Stress en baisse», titreront nos journaux quand il y aura de quoi remplir les fourneaux sans demander à la voisine du sel et du poivre, de la levure ou un peu de confiture pour les gosses. stop. Le nouveau patron de Stareo vient du ministère de tutelle qui gère une ribambelle de dossiers. Pour un responsable de la wilaya, l'ancienne direction de Stareo, qui ne s'est pas exilée à Macao ni à Bornéo, n'a pas pu renouveler la totalité du parc durant les deux premières années d'exploitation, comme cela était prévu par le contrat. Mais Stareo serait encore là si elle n'avait pas cédé au financement du tramway qui continue encore à engloutir des menhirs, avec un tarif qui n'arrange pas les habitants de Souk El Kelb – Karima, lit-on sur l'enseigne – ou Souk El Khémiss. Pour l'agglomération de Rabat, le montant du déficit à subventionner dépasse les 100 millions de DH par an. «Nous allons procéder, avec le soutien du ministère de tutelle, à l'augmentation du capital qui est actuellement de 200 millions de DH», précise Noureddine Lazrak, président de l'autorité délégante, au four et au moulin. Mais pour lancer cette opération, il faut que les deux autres actionnaires clarifient leur position. «Vont-ils rester actionnaires ou comptent-ils céder leur part dans le capital de la société ?», s'interroge Lazrak. Rappelons que le groupe Veolia a été majoritaire avec 75% du capital, alors que le reste est partagé entre deux opérateurs locaux qui sont Bouzid et Hakam qui veulent une grande part de la pastilla sans amendes et non amandes. stop. Kharbouche que certains appellent le commissaire des spectacles – il est dans toutes les expos, les conférences et les shows artistiques, nous a appris la mort du peintre Ahmed Rmili né en 1938, un garçon qui est resté fidèle à son style. On espère qu'il ne sera pas copié comme Sabbata, Farouj ou autres artistes. stop. Hexagone. L'ex-ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui ne fut pas une lumière dans la politique internationale, revient à ses moutons. Il envisage de se représenter à la mairie de Bordeaux où il aurait mieux fait d'y rester où Sigma, l'événement artistique bordelais, n'a pas été créé par Alain Juppé. stop. Après la Bodéga et le Ginger, la rue Michlifen va-t-elle renaître de ses cendres et faire concurrence à l'Avenue Fall Ould Oumeir où il n'y a que des fringues comme sur le Boul Mich qui n'a rien à avoir avec Imilchil... ? A suivre. stop. Bertkèz. Portugal. Dans la rue, les gens protestent contre le vol des salaires et des pensions... Hak lahmam, hak djaj, pour oublier. stop. Syrie. L'opposition obtient des millions de dollars d'aide «non létale», c'est-à-dire des balles en caoutchouc pour fusils de chasse. Bachar El Fassad n'est pas prêt de se rendre en Arabie Saoudite où on ferme les yeux sur certains... stop.