A la veille de Lilla Kbira, bien avant l'Aïd El Fitr qui n'a rien de Sghir comme on le dit, un grand jour aussi grand que l'Aïd El Kébir, une fête immense après des jours de privation, que bien des jeûneurs ont une pensée envers une tante qui vit avec les moyens de bord, un cousin coupé du monde ou un oncle qui ne touche ni CIMR ni CNSS avec une pension misérable. L'image de ces exclus apparaît dans l'esprit du jeûneur qui, bien souvent, ne les voit pas le reste de l'année. Aussitôt, après une nuit qui donne conseil, ils mettent la main dans la poche pour leur apporter un soutien moral qui se cache derrière une petite enveloppe. Un côté utile et salutaire parmi tant d'autres en ce mois qui aide les hommes à retrouver leur dimension humaine, un mois d'El Ghoufrane, de Ifrane en passant par les grandes villes du monde musulman jusqu'au Plateau d'El Joulane. stop. L'ère de la « Lafita », temps de la banderole qui secoue les neurones. Dans tout le pays jusqu'aux coins les plus reculés ignorés par les caméras des trois télés pourtant alarmées en ce Ramadan 2011, carême de tous les dangers - Bachar El Fassad se maintient dans sa tragédie grecque et Kadhafi, se croyant intouchable, joue les prolongations – on voit des hommes et des femmes dont le casier politique est vierge, qui n'a fait l'objet d'aucune enquête de la DAG qui n'a plus le temps de croquer des dragées, accrocher une banderole de plus en plus dans les mœurs, à l'entrée de leur entreprise dirigée par un groupe d'opportunistes cupides, loin d'être stupides qui préparent leurs vieux jours, ou à l'entrée de leur maison avec souvent la photo du Souverain, garant de nos libertés. La dernière « Lafita » qui inspire le respect et provoque un sourire, c'est celle étendue sur le haut de la porte de l'écurie – comme on l'appelle – de Bâ Houmane sur l'avenue Mokhtar Gazoulet. Voilà des gens qu'on a dépannés au début, en leur offrant une baraque à 40 ou 50 dh par mois et qui réclament une indemnisation maintenant que le terrain du « Kouri » vient d'être récupéré par ses nombreux héritiers. Après tout, pourquoi pas. Ça fait un bon bout de temps qu'ils sont là. On ne va pas les expulser comme l'a fait Gaudin à Marseille pour les romanichels. stop. « Bus stop », chantait un groupe phare – celui de Rabat est toujours éteint - des années 60. Staréo qui nous a fait rêver qu'on a viré comme un mauvais guitariste qui fait péter les cordes, a été remplacée par la SDL qui n'écoute pas RTL. Il s'agit d'un regroupement de 3 communes (Rabat, Salé, Témara) qui prendra en charge le transport en commun. Bouzid, Hakam qui ne veulent pas rater le coche, seront de la partie comme ils le furent du temps de Staréo qui ne savait pas qu'on allait la rouler… stop. Les causes probables de la mortalité du poisson, survenue le 17 juillet dans le fleuve de Moulouya, n'ont pas encore été déterminées. Les résultats des analyses toxicologiques (poisson) se sont révélés négatifs et ceux des analyses physico-chimiques (eau) ont démontré une teneur anormale de produits chimiques. Mais, jusqu'ici, on a eu droit aux déclarations rassurantes des voix autorisées alors qu'il serait temps que des défenseurs de la nature, écolo, dit la presse rigolo, optent pour une voie à part en demandant l'aide de laboratoires citoyens et responsables, comme cela se fait dans les pays où l'écologie est adulte et autonome. Sinon, on continuera à nous dire que les poissons morts dans la Moulouya ont rejoint le Royaume de Dieu à la suite d'une crise cardiaque, comme lorsqu'un détenu est retrouvé mort dans une cellule surpeuplée. stop. Hakima Himmich, madame Sida, devenue plus célèbre que madame Soleil – cette dernière, née Germaine Soleil comme d'autres s'appellent Chams Doha – n'a pas fini de nous faire des révélations. Après nous avoir confié qu'elle fut membre de Ila Al-Amame – Serfaty ne l'a jamais dit et elle n'a pas connu Saïda Menebhi – voilà qu'elle nous dit qu'elle travaille avec Act-Up en buvant Seven Up… Voyons, Hakima qui n'irait pas bavarder à la terrasse du Balima, si votre association avait du tonus comme Act-Up, on n'en serait pas là. Il ne faut pas revendiquer des actions qu'on n'a pas. A la rigueur, la présidente de l'ALCS a le droit de parler d'un combat au niveau international, mais qu'elle évite de se comparer avec une association qui ne compte pas pour du beurre. stop. Reportage à la petite semaine. Chaque Ramadan, les caméras vont au marché central pour filmer « Hméssa », le vendeur – Petit Poucet – de poisson toujours amusant et Tarik qui vend du merlan et du macro moins fin que le colin et qui sait cuisiner la tanjia. Or, cette année, la sardine, snobée par Binebine, est à 20 dh ! Et l'équipe télé qui filme des images sans écrire une page, n'a pas expliqué le coup des courants froids qui ont chassé cette année le poisson au lieu de s'acharner contre les grossistes et autres. Un phénomène que des océanographes et des spécialistes ont déjà donné un peu partout. Si c'est pour nous faire saliver comme Choumicha qui donne t'bouricha avec ses appareils électro-ménagers inaccessibles pour les budgets sensibles, il vaut mieux transporter les caméras à l'Obéra où on peut encore filmer le dernier café de quartier. Celui de Ba Moustapha ou celui d'El Houdhoud qui n'est pas devenu encore mataâm Hollywood… stop. Les défenseurs des valeurs authentiques de la ville de Rabat n'ont pas encore fait leur deuil de l'intérieur de la Trésorerie Générale du Royaume du Maroc. Ils pensent encore qu'on a préservé les décorations, du zellige au bois sculpté du plafond. Erreur même si on cache le chantier du futur hôtel – vendu à qui ?- il y a eu bel et bien démolition en long et en large. Cette destruction sauvage sans pitié pour la moindre mosaïque est à marquer d'une pierre noire. Jamais, on n'a vu un tel acharnement contre le patrimoine de ce pays qui se targue de protéger ses biens. On imagine la réaction des ouvriers à qui on dit « démolissez tout ! » Un crime contre l'humanité qui n'a soulevé aucun tollé dans notre élite ollé ollé qui est bien contente de visiter les musées riches en décorations de première main à Paris, Madrid ou Venise. Sallama oul afia. stop. Précisions. Dans le flash sur Fatima Alaoui qui a suivi l'évolution de la femme depuis Simone De Beauvoir jusqu'à Jane Birkin qui découvre la manif alors que dans les années 60, elle s'enfonçait jusqu'aux reins, nous avons parlé du Dr Paquet alors qu'il s'agit du Dr Pacques qui offrait souvent une réception pour les gens qui comptaient à Rabat avec sa charmante épouse Florence. Il y avait de tout dans sa réception rue Baghdad à deux pas de La Pagode où Jean Pierre courait en short, des diplomates ouverts, des artistes, quelques journalistes et des politiciens triés sur le volet. De nos jours, les diplomates vont d'ambassade en ambassade sans la moindre embrassade et rarement chez des particuliers comme le Dr Pacques, un spécialiste du sel dont il a consacré plusieurs études et dont le buffet avait du goût. stop. Noureddine Lakhmari sur le plateau de Medi 1 Sat ou bate a dit qu'il ne devait rien au CCM. Mais tout le monde sait que le centre cinématographique – on ne va pas vous faire un graphique – marche avec les sonneries pas toujours des anneries – du portable qui indique qui mérite le coup d'envoi ou le coup de renvoi. Stop. Le même cinéaste qui aurait pu être vidéocinéaste sans gros budget, avait dit une dizaine de jours avant, lors du drame norvégien à Oslo, qu'au Maroc il y a aussi la haine chez des journalistes marocains alors que toutes les portes des journaux et des télévisions avec ou sans vision, lui sont ouvertes. Qui a filmé des scènes trash qui inspirent la haine chez des jeunes déjà désorientés ? Des scènes hard qu'on ne voit même pas dans les backgrounds à Chelsea, au Soho ou à Los Angeles ? stop ? Un milliardaire du Moyen Orient a distribué des enveloppes de 7000 dh à des passants au hasard de Balhazard, aux Oudayas avant d'aller au Mellah. Dommage, il n'est pas passé à l'Océan ou à l'Akkari où des jeûneurs rêvent d'une rencontre heureuse… stop. Bank Al-Maghrib a procédé à la frappe d'une pièce de collection en argent de 250 dh. La pièce, de qualité proof, est mise en vente aux guichets de Bank Al Maghrib au prix de 500 dh. Abdellatif El Jouhari va bientôt nous annoncer Yamate El louiz… stop.