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Télégramme
Publié dans L'opinion le 09 - 03 - 2012

Travail à mi-temps. Il est de retour dans bien des entreprises où on préfère qu'un employé travaille soit le matin, soit un jour ou un jour non, comme ils disent. C'est mieux que de leur dire : « Allez vous asseoir », expression bien d'ici qui consiste à renvoyer l'employé pour un temps en attendant l'embellie.
Lorsqu'il y a moins d'activité dans un restaurant qui voit sa clientèle se réduire au jour le jour, faute d'animation, d'accueil, de prix étudiés et d'une multitude de petits détails, le personnel accepte le partage du travail, le seul moyen de sauver les meubles. Au lieu d'occuper l'espace en se mettant à servir à deux, un couple qui ne demande que la tranquillité et un service minimum sur une terrasse printanière, entre dahlia, pergola et géranium. stop.
Encore un vent de fraîcheur qui donne des frayeurs aux saintes- nitouches qui n'ont pas compris que le Maroc en ébullition ne sortait jamais sur l'avenue Zerktouni ou l'avenue Farhat Hachad à part le 1er mai et le jour où on leur a dit de sortir.
Il s'agit des étudiants des classes préparatoires et de l'Institut Supérieur des Ingénieurs, section Physique et Science de l'Ingénieur (PSI) qui ont manifesté devant le ministère de l'Enseignement Supérieur et qui furent « accueillis » par les forces de l'ordre. Ces étudiants, qui ne portaient ni cagoules ni treillis, qu'on appelle les taupins, élèves de classes de mathématiques spéciales qui ont leur site sur Facebook section Maroc, se sont rassemblés dans un esprit de kermesse, sans buffet ni « harcha », pour revendiquer l'attribution de plus de places au Concours National Commun (CNC). En rangs groupés et non dispersés comme chez les autonomes munis d'armes blanches, les jeunes venus à Rabat pour la circonstance avaient l'air joyeux, en prenant les copains et les copines qui ne brandissaient même pas de banderoles. Ce qui a fait dire à Zineb Satori : « Un Printemps arabe chez les taupins ». Décidément, elle aurait dû ajouter sans les paroles de Bernie Taupin, prononcez Taupine, ex-guitariste de Sir Elton John qui a écrit « Daniel » dont Blinda connaissait les paroles par coeur qu'il nous chantait à l'OM du temps de Rabee qui se promenait en hors bord sans luxe, avant que l'oued ne devienne une rivière morte, dixit Edmond El Maleh. stop.
« Taxi l'gharame », titre qu'un confrère nul qui n'aime pas ses frères nous a piqué, sera dans l'actualité cette semaine comme nous l'avons annoncé dernièrement dans notre flash sur les grimate, mot en dialectal repris en choeur par la presse francophone qui se méfie du patrimoinesque qui lui donne des fourmis dans les jambes. Alors que lorsqu'elle est utilisée à bon escient par des écrivains conscients, la darija apporte au texte du punch, surtout quand le mot est à sa place.
Après la diffusion de la liste des bénéficiaires des agréments de transport de voyageurs, on dit que la tension est montée dans le secteur des taxis. Alors que tout le monde sait qui roule ou se fait rouler pour qui et par qui. La diffusion de la liste de Schindler qui fait jaser ne sera pas une chasse aux sorcières où on va couper l'herbe sous les pieds des bénéficiaires dont beaucoup rigolent parce qu'ils ne sont jamais cachés pour percevoir « lagrima » avant de prendre un café au Balima. Contrairement à ce qu'a écrit un hebdo qui envoie les gens en prison en se cachant derrière une mise en examen dans les règles, il n'y aura pas de règlements de comptes, pas plus qu'une guerre civile. stop.
Tiens, tiens, il paraît que la foda ou fawda, disent les stylistes de la darija relookée, est parmi nous avec le retour du bâton, cette zarouata que le peintre Binebine n'a pas repeinte pour plaire – il y a un bout de temps – à son pote Laânigri. Elle est là dans la rue et elle leur fait peur. Rien que ça. Alors que le pays est sur le qui - vive depuis longtemps, qu'il suit avec indulgence – que peut-il faire d'autre ? – les débordements de ses enfants qui ne veulent pas se contenter de regarder le Printemps arabe sur You Tube.
Les casseurs et les briseurs de rêves pour qui une grève ne suffit plus, sont nos enfants qui ne font pas peur, parce que, disent les anciens, on est passé par là et qu'il n'y a pas lieu de brandir la peur qui ne fait des malheurs que dans les sociétés défaitistes, prêtes à céder du terrain à la fatalité. Ceux qui déposent les armes en criant au loup sont bien placés pour chanter « Allo, allo, madame la marquise ». Qu'ont-ils fait au début de la fawda qui ne fait peur ni à Zoubir ni à Fadwa, à tout un pays qui sait que si nous vivons l'exception, c'est parce que nous assumons nos faiblesses et nos défauts ?
Les apprentis fachos qui veulent nous donner des frissons, sont ces profiteurs du système D qui se sont sucrés sur le dos du peuple en jouant avec les cartes de la chouafa qui n'a pas vu venir la fawda qu'ils ont eux-mêmes créée en se taisant dès le début sur les premiers débordements. Décidément, l'indécence comme le ridicule ne donnent plus froid aux yeux. stop.
Une vidéo sur You Tube dévoile « les mafieux » de l'UGTM, titre sur la largeur de sa page, qui donne la rage, un quotidien de la place qui tarde à trouver une place à sa taille. Encore heureux que le mot mafieux soit mis entre guillemets et lorsqu'on va sur le site cité, on ne voit rien de mafieux ni d'odieux. Une activité syndicale comme on en voit partout au Maroc qui a maintenant peur de tout, à commencer par son ombre. Quel mal y a-t-il à débarquer à l'OFPPT ou aux PTT, pour revendiquer des droits élémentaires ? Comment peut-on accuser des syndicalistes de mafieux ? Qu'est-ce qu'on veut, que plus personne ne revendique quoi que ce soit. « Que faire devant cet état de choses ?», dit un fdoli qui n'a jamais cherché à comprendre, se contentant de visions superflues.
D'autre part, la lettre envoyée à Fès News, en annexe de la vidéo sur You Tube, est une lettre anonyme. Si on continue à prendre aux pieds de la lettre les lettres anonymes tendance, à la mode, on finira par se passionner pour le pantomime.
Enfin, pourquoi les syndicalistes de l'UGTM ou de la CDT vont-ils se comporter comme des enfants de coeur dans la chorale dans l'arrière-pays ou sur le littoral ? stop.
A venir dans cette année 2012 pleine d'avenir. Le Groupe Expo Carrefour Afrique (EXCAF), organisé, en partenariat avec le ministère des Energies renouvelables du Sénégal, à Dakar, un Salon international des énergies renouvelables.
Le pays frère, comme tant d'autres de notre continent en plein renouveau, a bien besoin de recharger ses batteries et d'énergies renouvelables à côté de l'énergie du vent et du soleil à revendre dans le pays où un quotidien légendaire s'appelle justement « Le Soleil ».
Au moment où le Sénégal traverse une expérience unique dans son Histoire, Juppé en bon diplomate qui s'est abstenu de se rendre en Syrie où il ne risquait de rencontrer aucun Saint Syrien, a dit qu'il faut que les deux parties, les citant, Wade et Sall, qui participeront au 2ème tour de la présidentielle, fassent tout pour que le scrutin se déroule dans de meilleures conditions. Déclaration très diplomatique qui ne l'engage en rien, histoire de rester en bons termes avec le futur président quelle que soit sa couleur. Un Juppé pondéré qui tranche avec l'ancien gourou de l'UMP qui sortait l'artillerie lourde pour attaquer ses adversaires qu'il évite aujourd'hui de descendre en flammes. Le pouvoir ça calme, les Affaires étrangères aussi, dira Sarkozy qui a perdu un lieutenant redoutable dans cette campagne où tous les coups sont permis. stop.
Erreur de casting. Dans notre édition d'hier, la légende-texte qui accompagne une image n'était pas destinée à coller avec la photo où l'on voit Napoléon 1, grand Empereur pas toujours innocent, Staline qui n'avait pas la sagesse de Mae El Aïnine et Bachar qui hait El Bachar, mais le flash sur Benetton aux pubs loin d'être monotones. stop.
Lu dans «Le Soir», Rachid E.: chauffeur de taxi, parlant d'agrément: "C'est aberrant de toucher 30.000 dhs et d'en demander 1500 de plus…" stop.
Qui n'a pas encore vendu cette robe à fleurs, un sac Givenchy pour de nouvelles affranchies et du vernis à ongles, à offrir à l'épouse de son oncle ? La fête de la femme, entre les mains du commerce de luxe ou de bas étage, est cette année dans les prospectus et les abri-bus qui n'annoncent pas encore les matches de la Juventus avec tout ce foot embarrassant qui fait prononcer à un bébé de quelques mois de Bettana « Barça Barça » alors qu'il tâtonne entre nini et pah pour dire que tout s'en va… Quoi qu'il en soit, la célébration du 8 mars, certainement pas la semaine des 4 jeudis, ne perdra pas son cachet qui a permis aux femmes de relever la tête et de parler à haute voix après un silence qui a duré des siècles où il n'y a pas longtemps qu'elles ont le droit de voter.
Ainsi, pour la deuxième édition de « Massarat de femmes », Doha Azami, conceptrice du projet, a choisi six profils du Maroc moderne pour leur rendre hommage. Des femmes toutes dévouées dans leur lutte quotidienne pour faire avancer la question des droits des femmes au Maroc. Quant à la femme entrepreneur, elle sera mise en valeur par l'équipe MITC qui organisera à l'occasion de la journée mondiale de la femme une conférence mettant l'accent sur le thème « Modèles de femmes entrepreneurs : clé de la réussite ». Lors de cette conférence, cinq célébrités marocaines de femmes seront conviées pour partager leurs expériences dans le domaine d'entrepreneuriat.
Enfin, une pensée pour Malika El Fassi, la seule femme signataire du Manifeste du 11 Janvier 1944. stop.
Saloua Karkri Belkziz n'est pas allée jusqu'à Oued Ziz pour afficher les chiffres heureux de GFI Maroc, l'un des spécialistes de l'informatique au Maroc. Dans sa conférence de presse, elle a dit que la « crise n'est pas passée chez nous !.. ». A la bonne heure, Lalla Saloua. C'est un plaisir de vous l'entendre dire à l'heure où des grabataires et des jeunes parvenus, veulent nous angoisser avec leurs idées noires. stop
GFI Maroc a réalisé en 2011, un chiffre d'affaires de 95 MDH. Un chiffre qui a fait le tour de la presse économique et de la presse à bord du Titanic. Cette entreprise qui fonctionne avec un effectif de 200 personnes partage ses activités entre intégration et de mise en oeuvre de progiciel de la gestion qui génère 60 MDH de C.A et l'Offshore, activité d'une valeur de 35 MDH. Ce chiffre d'affaires est en ascension continue depuis l'implantation de cette entreprise au Maroc. Cette dernière fait la joie de Vincent Rouest, P-dg de GFl lnformatique : «Le Maroc est un point d'ancrage important. GFI Maroc a eu de très bonnes performances en 2011, je peux vous dire que ce n'est pas le cas de la totalité de nos filiales».
Conclusion : Il est bon de mettre du baume dans les coeurs à l'heure où des maîtres de cérémonies funèbres agacent avec leur rancoeur. stop.
198,566 MDH afin de renforcer l'élevage camelin dans la période 2011- 2020. Derrière le mot camelin, il y a chameau, ou jmel qui parcourt er-rmel sans boussole ni gourde en mica ou en métal. Pour la petite histoire, des fins gourmets allaient au souk de Témara pour s'offrir la viande de chameau depuis de longues années. Une viande qui n'a pas fait son entrée dans les cuisines marocaines, comme celle de l'autruche dont l'élevage est en hausse. Un plan ambitieux de développement de l'élevage camelin est en cours dans la région de Laâyoune – Boujdour – Saki El Hamra. L'objectif du projet consiste à améliorer la productivité de l'élevage au niveau régional. Considéré comme étant le symbole des provinces du Sud, l'élevage camelin a toujours suscité la fierté des habitants de ces régions, et pour assurer son développement, un plan est en cours de réalisation dans la région de Laâyoune-Boujdour – Sakia El Hamra, par le biais duquel il sera procédé à l'injection d'un budget de 198,566 millions de dirhams dans le cadre de ce plan pour la période


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