Suite au boycott des examens de rattrapage, les étudiants en médecine ont manifesté, samedi, pour exprimer leur mécontentement face à l'incertitude concernant la nouvelle année universitaire, aggravée par l'impasse des négociations avec la tutelle. Détails. La crise entre les futurs médecins, le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé s'intensifie à l'approche de la nouvelle rentrée universitaire, malgré les tentatives de médiation parlementaire qui ne semblent pas porter leurs fruits. Cela fait près de neuf mois que les étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire boycottent les cours et les examens, en raison de l'absence d'une issue positive à la réforme de la formation médicale, qui ne satisfait pas les deux parties. Dans cette optique, un sit-in a eu lieu, samedi 7 septembre, à proximité de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, plus précisément près du siège de la présidence de l'Université, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de « politique de l'oreille sourde » des deux ministères concernés, qui, selon eux, favorise une année blanche. « Après neuf mois de lutte, nous sommes plus déterminés que jamais à être entendus, quel que soit le prix à payer », affirment les manifestants qui ont défilé dans les rues, appelant à un dialogue direct et sérieux sur le sort de l'année universitaire écoulée ainsi que celle de 2024-2025. Ce mouvement de protestation intervient juste après les examens de rattrapage, marqués par une forte absence. En effet, 94 % des étudiants en médecine ont massivement boycotté les examens programmés par le ministère de l'Enseignement supérieur pour apaiser les tensions. Pour eux, cette initiative est une solution superficielle face à leurs véritables préoccupations concernant le système de formation médicale, actuellement en cours de réforme. Après les protestations, retour au Médiateur Contrairement à la perception du département dirigé par Miraoui, les étudiants ne considèrent pas ces examens comme une solution à la crise qui touche les Facultés de médecine, crise qui risque d'impacter négativement le déroulement de la formation des nouveaux admis à la formation médicale. Intransigeants, les étudiants exigent la levée des sanctions disciplinaires prises à l'encontre des étudiants en grève, ainsi que l'annulation de la dissolution des Bureaux et Conseils étudiants. Ils insistent également sur la programmation de deux sessions d'examens pour garantir une année universitaire complète et la signature d'un procès-verbal contenant les engagements du gouvernement pour assurer une formation de qualité pour les futurs médecins. Sans cela, aucun retour à la normale ne semble envisageable, selon les étudiants. Face à cette situation de blocage, le Médiateur du Royaume semble être le dernier recours pour les étudiants. Après une séance d'écoute fructueuse avec les protestataires, l'Institution, chargée de défendre les droits et de réguler les relations entre l'administration et les usagers, a annoncé qu'elle allait servir d'intermédiaire entre les étudiants en médecine et pharmacie et le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, afin d'aider à trouver des solutions pour surmonter cette crise.