La crise des facultés de médecine et de pharmacie serait-elle dans l'impasse ? Alors que l'institution du Médiateur du Royaume est entrée, jeudi, en ligne dans le litige opposant le gouvernement aux étudiants en médecine et en pharmacie, voici ces derniers qui annoncent l'organisation d'un sit-in à Casablanca, ce samedi 7 septembre, devant la Faculté de médecine à partir de 17h. Une nouvelle action qui intervient après une grève nationale illimitée entamée le 16 décembre 2023 et ayant duré neuf mois. "Sourde oreille" « Les étudiants protestent contre l'attitude des ministères concernés qui ont fait la sourde oreille face au boycott de la session de rattrapage du deuxième semestre en juillet dernier », expliquent les représentants des étudiants dans un communiqué annonçant le sit-in de samedi. Déterminés à défendre leurs revendications jusqu'au bout, ces derniers « refusent de devenir les victimes d'une réforme incomplète », s'insurgent-ils. Alors que la date de la rentrée universitaire 2024-2025 dans les Facultés de médecine et de pharmacie n'a toujours pas été annoncée, le spectre d'une année blanche plane sur une situation qui n'a que trop tarder à se débloquer. Après avoir boycotté les examens du deuxième semestre (les 5 et 6 juin) et la session de rattrapage de juillet, les étudiants en colère ne semblent pas prêts de lâcher prise et la nouvelle année universitaire déjà compromise. Relancer le dialogue « Les étudiants affirment leur ouverture au dialogue pour parvenir à une solution sérieuse qui garantirait leur dignité et leurs droits. Ils espèrent que les tentatives actuelles ne seront pas de simples manœuvres pour faire pression sur eux au lieu de résoudre réellement la crise, notamment dans le contexte de la réforme du système de santé de notre pays, auquel ils contribueront en tant que futurs médecins et pharmaciens », soutiennent leurs représentants. Une tension qui persiste malgré les interventions de plusieurs formations politiques. Des propositions qui n'ont par ailleurs pas convaincu les deux parties. D'un autre côté, le dialogue entre les étudiants et les deux départements de tutelle (Santé et Enseignement supérieur) reste au point mort depuis des mois. L'année universitaire 2024-2025 sera-t-elle sauvée au final ? A suivre