Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Diplomatie sélective : Quand l'Algérie perd l'équilibre    Zineb Drissi Kaitouni : "Le digital réduit les barrières à l'accès aux soins pour des millions de citoyens"    ADII : lancement du programme « AfriDou@ne » pour renforcer la coopération douanière en Afrique    Le FSB annonce la neutralisation d'une cellule terroriste qui préparait un attentat à Moscou    Lions de l'Atlas : De nouveaux visages pour le prochain rassemblement?    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    GPBM : Ouverture exceptionnelle des agences bancaires les 28 et 29 décembre    Maroc : Le charbon domine le mix énergétique, les énergies renouvelables atteignent 21,7%    Les relations entre la France et l'Algérie au point de rupture, les services sécuritaires des deux pays n'échangent presque plus    Rabat : Les autorités interviennent suite à une course dangereuse de taxis contre un conducteur VTC    Info en images. Bouchra Karboubi, cinquième meilleure arbitre féminine au monde    Ministère du Transport et de la Logistique : Tarik Talbi prend les rênes de l'aviation civile    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Corée : le président par intérim à son tour destitué par les députés    Le Maroc et le Bahreïn déterminés à renforcer leur coopération en matière de développement social    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à l'application de la TVA prévue au titre III du CGI    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret fixant la liste des congés exceptionnels accordés aux magistrats    Migration : l'afflux migratoire vers les Canaries fait plus de 10 000 morts    Al Ahly: Premier but '' égyptien'' d'Attiat Allah!    Al Shabab : Abderrazak Hamdallah buteur face à Al Kuwait    Real : Le Stade Santiago Bernabéu va changer de naming    LNFP : Mercato hivernal fixé, indemnités des commissaires revalorisées et centres Evosport réactivés...    35 065 Marocains en situation irrégulière au sein de l'UE en 2023    Activités liées au cannabis: Aucune infraction enregistrée en 2024 en matière de non-conformité    Syrie : Interpellation d'un ancien responsable sous le régime déchu de Bachar al-Assad    Cyclone Chido. Le Mozambique est dévasté    Football : le New York Times sacre le Maroc superpuissance du ballon rond    Afrique du Sud. Plus 17.000 kidnapping en un an    Maroc : Un projet de décret sur l'indemnité d'encadrement de formation continue dans l'Education nationale    Algeria imposes new restriction on Saharawis : Ban on phone card top-ups in Tindouf Camps    Chase between taxi drivers and ride-hailing driver in Rabat ends in arrests    Tragic boat sinking off Morocco's coast claims 69 lives, including 25 Malians    Loi organique sur la grève. Abdellatif Komat : "Ce nouveau projet va dans le sens de l'équilibre"    Burger King ouvre un fast-food à Settat    Ecoles pionnières : Casablanca-Settat compte atteindre le taux de 52% en 2025    Les prévisions du mercredi 27 décembre    Le gouvernement acte la hausse du SMIG et du SMAG par décret    À Tanger, création de la Fédération régionale des coopératives féminines    Tarik Talbi nommé directeur général de l'aviation civile    «La Perle Noire» : Ayoub Qanir signe un nouveau long-métrage captivant    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dossiers des contractuels : Amzazi jette de l'huile sur le feu !
Publié dans L'opinion le 21 - 04 - 2021

Alors que les enseignants contractuels continuent de monter au créneau, le ministre de l'Education a déclaré au parlement que son département « n'a imposé le mode d›embauche régional à personne ». Une position fustigée par les députés.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'année scolaire 2020/21 a été en deçà des attentes des élèves, de leurs parents, des enseignants et sans doute du ministère de tutelle. Car, outre la pandémie, qui a complètement chamboulé l'enseignement au Maroc, cette année a été marquée par les multiples protestations des enseignants contractuels, qui appellent à leur intégration dans la Fonction publique.
Or, malgré les escalades de ces deniers et leur détermination à poursuivre les protestations sociales, le ministère de l'Education semble déterminé à ne pas lâcher du lest. Devant les élus de la première Chambre, le ministre de l'Education nationale, Saaïd Amzazi, a insisté que son département « n'a imposé le mode d'embauche régional à personne et reste attaché à garantir le droit des élèves à l'apprentissage ».
Sur un ton ferme, il a affirmé que les enseignants recrutés ont adhéré de leur plein gré à ce système, ajoutant que le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les académies régionales, témoigne du succès de ce dispositif.
Essayant de consolider son plaidoyer, le ministre a déclaré que l'embauche régionale, adoptée à compter de fin 2016, a permis le recrutement de 100.000 cadres en l'espace de 5 ans, « soit l'équivalent de ce qui a été accompli en plus de 20 ans en la matière ». De même qu'elle a permis la réalisation d'une justice spatiale en matière de services éducatifs aux enfants, essentiellement dans le monde rural, et a profité avant tout à l'éducation de la jeune fille rurale. Il a ainsi attribué les amplifications accompagnant le dossier des enseignants cadres des académies au manque de communication sur les différents aspects entourant ce dossier, le non accompagnement de ses développements ou encore la volonté préméditée de certaines parties qui, selon lui, essayent «de faire sortir le sujet de son vrai contexte ».
Un plaidoyer non-convaincant !
Cela dit, la rhétorique de Saaïd Amzazi n'a pas convaincu les élus de la nation, surtout ceux de l'opposition qui ont fustigé le « mutisme » du gouvernement, en relavant l'absence d'une évaluation des modèles éducatifs adoptés durant cette période de crise, sans oublier les inégalités des chances entre les élèves du public et ceux du privé, dont une grande partie bénéficie d'un système d'enseignement hybride de qualité.
Dans ce sens, le député Istiqlalien Ismaïl Bekkali a déclaré que « le gouvernement n'a pas respecté les engagements qu'il a fixés dans son programme électoral, ce qui a conduit à cette détérioration de l'école publique ». En réaction aux propos du ministre de l'Education, le député a indiqué que « l'Exécutif a perdu la confiance de la famille de l'enseignement public, en important le système des contrats », rappelant que « dès la première présentation de ce projet, le Parti de l'Istiqlal a alerté sur les répercussions négatives que pourrait avoir une telle réforme, or, le gouvernement a choisi de faire la sourde oreille ». Dans ce même ordre d'idées, le député a exprimé son étonnement vis-à-vis du laconisme du gouvernement, notant que la tutelle « a fermé la porte du dialogue avec ses enseignants, laissant ces derniers se heurter aux autorités publiques, au lieu de les inviter à des concertations constructives ».
In fine, Ismaïl Bekkali a affirmé que les Marocains sont insatisfaits de l'état du secteur de l'Education nationale, précisant qu'au moment où il fallait mener des études pour promouvoir ce chantier, «la majorité s'est engagée dans des batailles, injustifiées et perdues d'avance, avortant ainsi l'espoir d'une réforme efficace et optimale».
Alors que la présente année scolaire touche à sa fin, la Coordination nationale des professeurs auxquels le système contractuel aurait été imposé, a annoncé à maintes reprises qu'ils continueront de monter au créneau, jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte. Pour sa part, Saaïd Amzazi les appelle à prendre en considération l'intérêt des élèves et leur droit à l'apprentissage. Ceci laisse présager que l'épineux dossier des contractuels ne sera pas résolu de sitôt.
Saâd JAFRI
3 questions à Abdelmajid Fassi Fihri
« Il faut supprimer le recrutement par contrat dans l'Education nationale »

Nous avons contacté Abdelmajid Fassi Fihri, membre du groupe istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme » à la Chambre des Représentants, pour nous donner son avis sur la situation des enseignants cadres des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF).
- Comment évaluez-vous la situation des enseignants contractuels ?
- Le Parti de l'Istiqlal a dès le départ critiqué avec vigueur le recours massif et systématique du gouvernement au recrutement par contrat dans l'Education nationale dans la mesure où ça crée de la précarité au sein du corps enseignant qui ne peut plus travailler dans la sérénité dans un secteur où la stabilité est un facteur essentiel.
- Quels sont les effets des multiples grèves menées par les contractuels sur le déroulement de l'année scolaire ?
- Aujourd'hui, les enseignants grévistes ont mis en avant le slogan du « non-retour », ce qui montre le niveau de désarroi dans lequel ces derniers se trouvent. Evidemment, les premières personnes impactées sont les élèves, d'où la nécessité pour le gouvernement de reprendre immédiatement le dialogue, surtout que l'enseignement supérieur connaît également des problèmes avec les protestations permanentes des diplômés docteurs au chômage.
- Ce dossier sera sûrement hérité par le prochain gouvernement, comment pourrait-on résoudre cette problématique ?
- Encore une fois, le Parti de l'Istiqlal est clair sur le sujet et considère qu'il faut supprimer le recrutement par contrat dans l'Education nationale. Il faut investir massivement dans ce secteur en créant des postes budgétaires suffisants pour palier à toutes les lacunes existantes au niveau pédagogique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.