Après les nombreuses manifestations des enseignants dits "contractuels", le ministère de l'Education nationale n'est pas prêt à céder à leurs revendications. Saïd Amzazi considère que le dossier est clos du moment que le système de recrutement contractuel n'est plus appliqué. Détails Le malentendu entre les enseignants contractuels et le ministère de tutelle semble durer encore longtemps. « Le ministère n'a imposé le mode d'embauche régional à personne », c'est ainsi qu'a répondu le ministre de l'Education nationale Saïd Amzazi aux revendications des enseignants recrutés par contrat et qui exigent leur intégration dans le statut de la fonction publique. Interrogé à ce sujet à la Chambre des représentants lors de la séance des questions orales, Said Amzazi s'est montré intransigeant, déclarant que les enseignants recrutés ont adhéré de leur plein gré à ce système qui est maintenant contesté. « Les candidats ont été informés des conditions de leur embauche », a-t-il déclaré, ajoutant que ce mode a connu un certain succès de par le nombre des participants aux concours organisés annuellement par les Académies régionales. En réalité, le système contractuel tel qu'il fut appliqué au niveau national est abrogé, désormais c'est les académies régionales qui se chargent du recrutement de leurs cadres en fonction de leurs besoins. Selon Saïd Amzazi, l'embauche régionale, adoptée en 2016, a renforcé les effectifs du système éducatif, avec plus de 100.000 cadres recrutés en l'espace de 5 ans, « c'est l'équivalent de ce qui a été accompli en plus de 20 ans en la matière », a-t-il argué. Toutefois, les enseignants protestataires revendiquent d'être traités de la même façon que les autres fonctionnaires de l'Education nationale. Le ministre de tutelle a précisé pour sa part que le régime adopté actuellement garantit l'égalité des droits et des obligations, suite à l'amélioration du cadre réglementaire de cette catégorie d'enseignants. En effet, ces derniers bénéficient désormais des droits sociaux que garantit la fonction publique (allocations sociales, Assurance maladie et retraite) et d'un système de mobilité au niveau national, ainsi que de possibilités d'évolution de carrière. Toutefois, les enseignants réclament un abandon total de ce système tandis que le ministère y reste très attaché. il s'agit en fait d'un système qui fait partie de la stratégie de l'Etat qui va dans le sens de la régionalisation de la gestion de l'enseignement. Concernant le dialogue social, le ministre Saïd Amzazi a indiqué que son département est disposé à reprendre les discussions, annonçant que des réunions seront organisées prochainement avec les syndicats les plus représentatifs. S'agissant des grèves organisées à plusieurs reprises, Saïd Amzazi a appelé à prendre en considération l'intérêt des élèves et leur doit à l'apprentissage.